Les bébés subiraient les effets de la pollution de l’air dans leurs poumons et leur cerveau avant même de sortir du ventre de leur mère, a révélé une récente étude publiée mercredi.
Selon l’étude menée par des scientifiques de l’Université d’Aberdeen, au Royaume-Uni, et l’Université Hasselt, en Belgique, les fœtus développent des particules de pollutions dans leurs organes vitaux dès le premier trimestre.
Alors qu’une autre étude de l’Université Hasselt a déjà prouvé que des particules de carbone noir atteignent le placenta, ces nouvelles conclusions montrent désormais qu’elles atteignent aussi le fœtus.
«Nous montrons dans cette étude que le nombre de particules de carbone noir qui pénètre dans la mère est transmis proportionnellement au placenta et au bébé», a expliqué le professeur Tim Nawrot en rappelant que les conséquences de la pollution sur les bébés sont déjà bien documentées.
Le carbone noir est un matériau noir de suie libéré dans l’air par les différents éléments polluants de la société, tels que les moteurs à combustion interne, les centrales électriques au charbon et toutes autres sources qui brûlent des combustibles fossiles.
«Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que ces particules de carbone noir pénètrent également dans le cerveau humain en développement. Cela signifie qu’il est possible que ces nanoparticules interagissent directement avec les systèmes de contrôle au sein des organes et des cellules fœtales humaines», a ainsi expliqué le professeur Paul Fowler.