Le retrait du deuxième épisode de la série Les Filles de Caleb par Netflix en raison d’un blackface «est peut-être un manque de respect» face à l’œuvre, juge l’auteure Arlette Cousture.
En entrevue à Mario Dumont, Mme Cousture qui a écrit les romans historiques qui ont inspiré la série, explique que le blackface était une pratique courante à cette époque, et que la série était fidèle à cette réalité.
«Il y avait l’intention de respecter l’histoire [...] On faisait des crèches vivantes [à l’époque]», lance-t-elle.
Dans l’épisode retiré par Netflix, Ovila Pronovost, interprété par Roy Dupuis, se colore le visage en noir pour jouer un Roi mage dans un spectacle de Noël à l’école du village.
«Moi je trouve cela incompréhensible [que Netflix ait retiré l’épisode]. Ça déjà été diffusé dans 52 pays, ça déjà été diffusé ici trois ou quatre fois. Je trouve ça étonnant ce réveil soudain!»
La dame soutient ne pas être raciste. «J’ai des Noirs dans ma famille. Je n’y comprends rien», ajoute-t-elle.
«Je trouve que c’est peut-être un manque de respect, et pour le travail que j’ai fait et pour l’époque dans laquelle se situe l’action de ce travail», détaille l’auteure.
Elle dit ne pas comprendre la censure de Netflix, qui ne l’a pas avisée de la décision.
«Jamais personne ne n’a même appelé», déplore-t-elle.
Au final, ce ne sont donc pas 20 épisodes de la série réalisée par Jean Beaudin qui sont en ligne sur la plateforme, mais 19.