À peine 24 heures après sa nomination à titre de ministre responsable des relations canadiennes, Jean François Roberge devrait changer son approche avec Ottawa selon des analystes politiques s’il veut faire des gains.
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«En politique on ne décide pas toujours que nous sommes dans le conflit. Lorsque le Québec fait une revendication et le Canada dit non et redis non. C’est le Canada qui cherche le conflit. Donc quand l’autre cherche le conflit, il faut accepter un jour d’être dans une posture de batailleur. C’est à ce moment-là que Jean-François Roberge doit faire sa conversion en batailleur», explique Mathieu Bock-Côté.
Plus tôt dans la journée, celui qui assurera également les fonctions de ministre de la Langue française était de passage à LCN et expliquait qu’il souhaitait négocier avec Ottawa.
«Je suis là comme nationaliste décomplexé, je suis défendeur de la nation québécoise (...) C’est gagnant gagnant, je ne vais pas chercher la chicane, je vais chercher des gains», mentionne Jean-François Roberge.
Une réponse qui n’a pas plus à l’ancienne députée péquiste qui appuie Mathieu Bock-Côté lorsqu’il affirme qu’un ministre comme Simon Jolin-Barrette qui n’a pas peur de la confrontation aurait été un meilleur représentant du Québec à Ottawa.
«Je donne raison à Mathieu, il va falloir être un peu plus combatif (...) Cette semaine Pablo Rodriguez nous a dit non sur toute la ligne, on ne peut pas lui dire "ah merci beaucoup", il va falloir s’affranchir», souligne Elsie Lefebvre.
Laissez une chance au coureur
À l’opposée Yasmine croit que le ministre Roberge ne peut pas déjà confronter le Canada et doit plutôt tenter de collaborer avec celui-ci pour obtenir des bénéfices.
«Ça fait une journée qu’il est ministre et il dit qu’il veut faire des gains pour le Québec et vous me dites que ce n’est pas assez, je ne la comprends pas», réplique Yasmine Abdelfadel.
Voyez l’échange animé entre les trous analystes politiques dans la vidéo ci-dessus.