Les délais d'attente pour l’évaluation d'un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) Côte-Nord sont presque trois fois plus élevés que la cible prévue.
La DPJ de la Côte-Nord parle ainsi d’un délai de 56 jours pour évaluer un signalement, alors que la cible a été fixée à 20 jours.
Les responsables ont toutefois assuré que les cas urgents sont traités en priorité.
Ces délais s’expliquent par une hausse de 22% des signalements retenus depuis l’automne 2020 dans la région, principalement pour des cas de négligence envers les enfants. Près du tiers des effectifs n’est également pas comblé.
La DPJ Côte-Nord cherche toujours à embaucher 10 évaluateurs pour compléter son équipe de 27 professionnels, mais ce recrutement est difficile en particulier dans le nord et l’est de la région.
Sur la Côte-Nord, seulement une cohorte de travailleurs sociaux sort des bancs d’écoles aux trois ans à Sept-Îles. La DPJ doit donc collaborer avec d’autres professionnels et de la main-d’œuvre indépendante pour permettre aux évaluateurs en place de faire leur travail.
Lors de sa nomination en juillet dernier, la nouvelle directrice de la protection de la jeunesse Côte-Nord, Nadia Denis, avait mentionné qu’elle voulait s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre et au fort taux de signalements dans la région.