Le prix de l’essence recommence à grimper et les prédictions de certains experts prévoient une hausse jusqu’à 2,30$ par litre d’ici le mois de janvier, des prévisions qui ne devraient pas arriver aussi tôt selon le directeur de l’Institut de l’énergie Trottier à la Polytechnique.
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«Je ne suis pas du tout convaincu que ça va être vrai parce que nous voyons aux États-Unis une augmentation de la production et il y a encore une marge pour la production. On devrait voir également un plafonnement de la demande avec les hausses des taux d’intérêt. Je crois que ça va se stabiliser parce que même le prix du pétrole n’a pas augmenté depuis le mois d’aout», explique Normand Mousseau.
L’arrivée d’une récession pourrait créer le même genre d’effet que lors du début de la pandémie en 2020, soit une diminution de la demande en pétrole et donc du même coup une baisse des prix.
«Si l'on vit une récession, c’est certain qu’il va avoir une réduction de la demande en produit pétrolier et une pression à la baisse et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’OPEP a décidé de réduire sa production pour tenter de garder les prix actuels qui sont autour de 80 à 100$ le baril», souligne-t-il.
Écoutez l'entrevue avec Dan McTeague, analyste du prix de l’essence et président du Canadians for Affordable Energy à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio :
Le statu quo
Toujours selon M. Mousseau, les prix de l’essence pourraient se stabiliser dans les prochains mois et ne devraient pas se rapprocher des sommets atteints lors du mois de juin.
«Je pense qu’on devrait rester entre 1,75$ et 2$ le litre au cours des prochains mois, mais ma boule de cristal est aussi bonne que celle des autres experts donc on verra», dit-il.