L’Association des Pompiers de Montréal (APM) a fait un signalement auprès de la CNESST en raison d’une intervention nautique périlleuse survenue la nuit du 25 au 25 octobre dernier, a-t-il annoncé samedi.
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Selon l’APM, les quatre pompiers impliqués dans l’incident étaient à la recherche d’une personne qui aurait potentiellement sauté du haut du pont Mercier. Or sans confirmation qu’il y avait réellement une victime, ils se sont retrouvés dans une zone méconnue et qui est non navigable et non balisée pour le public.
Le syndicat qui représente les pompiers de la métropole reproche ainsi à l’employeur un manquement au niveau des «pratiques au sujet de la formation, de l’absence de personnes-ressources dûment qualifiées pour encadrer le personnel attitré à développer et dispenser la formation, mais aussi pour administrer l’ensemble du dossier nautique-glace, de l’absence d’un plan pédagogique précis, le non-respect des Normes NFPA et de la Loi sur la Santé et la Sécurité au Travail (LSST)».
«La seule solution est la suspension complète et intégrale du service de sauvetage nautique jusqu’à ce que la formation, les équipements, le nombre d’intervenants et d’embarcations ainsi que la capacité du service à gérer et intervenir dans de telles missions soient adéquats afin d’éviter de perdre des sauveteurs à nouveau», a ainsi mentionné le vice-président de l’APM, Richard Lafortune.
De son côté, la Ville de Montréal estime «mettre tout en œuvre pour assurer une culture axée sur la santé et la sécurité au travail, utilisant des outils et des méthodes de travail qui ont pour but de minimiser les risques pour les membres».
On précise toutefois que le métier de pompier, tout comme celui de policier, comporte des risques en soi.
«Lorsque des personnes se retrouvent dans une situation où leur vie est menacée, que ce soit dans un bâtiment en flammes ou en détresse sur une rivière la nuit, les pompiers et les pompières du SIM ont le devoir de répondre pour venir en aide à ces victimes. Malgré toutes les mesures de prévention et de sécurité en vigueur, cette mission, ce devoir, ne peut jamais être accompli à risque zéro», a-t-on mentionné.
«Le Service de sécurité incendie de Montréal a toujours été proactif afin de réduire davantage les risques pour ses membres. Ainsi, le SIM annonce la création d'un comité de travail ayant pour mandat de revoir et d'optimiser la formation des membres et les procédures en matière de sauvetage nautique», a-t-on indiqué en précisant que le travail du comité devrait bientôt débuter, et ce avec la collaboration de l’APM.