Le dépanneur Alami, situé à Alma, s’est donné pour objectif de réduire ses déchets de 95 %; il réalise chemin faisant d’importantes économies.
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L’initiative est issue d’un partenariat entre la coopérative Nutrinor, qui possède le dépanneur Alami, et le groupe Coderr.
«Ça fait déjà quelques années qu'on travaille avec le groupe Coderr entre autres pour leur programme de réinsertion sociale. C'est comme ça que notre histoire d'amour a commencé. Et on a fait un projet-pilote avec Alami, puisqu’on a une très grande cuisine et salle à manger», explique Audrey Tremblay, coordonnatrice chez Nutrinor.
Pour réduire les déchets produits par le dépanneur, Noémie Simard, écoconseillère pour le Groupe Coderr, a commencé par la base.
«On a commencé, évidemment, par s'assurer que ce qu'il y avait dans les déchets, c'était vraiment des déchets, que ce qu'il y avait dans le recyclage, c'était optimisé», relate-t-elle.
La sensibilisation des employés aux enjeux environnementaux est une étape importante. Mme Simard a donc organisé une rencontre, et a pu faire la connaissance d’une équipe réceptive.
«J'ai vraiment été étonnée de voir comment dans la cuisine, ça s'est bien passé. Je suis revenue deux semaines après notre rencontre, je n'avais rien à redire sur le tri», explique-t-elle.
Comme l’indique aussi Mme Tremblay, la «motivation des employés et de l'équipe a été un facteur clé dans le succès de ces changements-là.»
Les clients invités à participer
Le dépanneur a pris l’initiative récemment d’inviter les clients à réduire eux aussi leurs déchets en mettant à la disposition de ces derniers les différentes poubelles nécessaires au tri des détritus.
«Je vous dirais qu'à la fin de leur dîner, il ne reste pas beaucoup de matières qui vont dans les déchets», s’enthousiasme Mme Tremblay.
Tenir compte de l’emballage
Le dépanneur est parvenu à réduire ses déchets de 80 %. Pour obtenir un tel résultat, il a dû prendre en compte l’emballage de ses produits.
«C'est certain quand on développe du des nouveaux produits dans le prêt-à-manger il faut tenir compte de l'emballage, du contenant. Donc on discute avec nos partenaires. C'est certain que ce n'est pas 100% parfait. Parfois on a des petits enjeux pour la conservation des aliments. On doit trouver d'autres alternatives, mais c'est certain que l'environnement au niveau du contenant, de l'emballage, fait partie de nos discussions quotidiennes avec les équipes», détaille Audrey Tremblay.
Les billets de loterie, lesquels ne sont ni recyclables ni compostables, constituent la production de déchet la plus notable de la station.
Une approche économique
Le tournant vers adopté par le dépanneur n’a pas seulement un impact sur l’environnement. L’entreprise réalise aussi des économies importantes.
«Si la tendance se maintient, avec cette nouvelle mise en place de compostage, on parle d'environ une économie annuelle de 50 à 65% plus basse. Donc c'est vraiment notable», mentionne Mme Tremblay.
Bien que le développement durable soit souvent associé à des coûts élevés et à d’importants montants d’efforts, Audrey Tremblay espère que le dépanneur Alami pourra en convaincre d’autres d’adopter le tournant vert.
«Je pense qu'ici on a un exemple concret où on fait des économies et en plus on réduit notre empreinte sur l'environnement», conclut-elle.