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Bébé atteint de problématiques respiratoires: une mère inquiète par l’attente aux urgences

Une mère dont la petite fille souffre de plusieurs problématiques respiratoires s’est fait renvoyer chez elle après plusieurs heures d’attente aux urgences en Estrie, une situation jugée alarmante au moment où les urgences pédiatriques débordent.

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Béatrice a un an et a un triple diagnostic: un virus respiratoire syncytial - le VRS - une bronchiolite et une pneumonie. Son état varie selon la période de la journée, parfois ça va bien, parfois moins bien, parfois elle est léthargique.

Son état s’est détérioré mercredi. Après un rendez-vous en télémédecine, on suggère à sa mère, Marie-Ève, d’aller consulter en urgence. La petite est déshydratée et mérite des soins.

Marie-Ève quitte alors vers l’urgence de Val-des-Sources. On lui indique dès son arrivée qu’il y a environ 15 heures d’attente. Et puisqu’il s’agit d’un enfant, il serait préférable qu’elle prenne la route vers le CHUS Fleurimont, située à 45 minutes de route. Elle quitte et prend la direction de Sherbrooke.

Une fois sur place, on lui annonce qu’il y a environ 12 heures d’attente. Au triage, elle est avisée que la situation est alarmante, mais pas assez critique pour justifier qu’elle patiente aussi longtemps à l’urgence. On l’invite à retourner à la maison et prendre du repos chez elle.

Une situation que déplore vivement la maman. «On ne dort pas, on surveille constamment les symptômes. À partir de quel moment on juge que c’est plus critique que la dernière fois.»

Le directeur du département de pédiatrie du CIUSSS de l’Estrie-CHUS admet que la situation est complexe et angoissante pour les parents. Et la pénurie de médicaments n’aide pas à prendre une décision éclairée.

«Un enfant a l’air plus malade s’il fait de la fièvre, et avec la pénurie de médicaments pour enfant, c’est sûrement une explication de la hausse des consultations», a-t-il souligné.

Le médecin est catégorique, si une infirmière ou un médecin considère qu’un enfant peut retourner à la maison, il faut faire confiance à leur jugement. Un enfant qui nécessite une hospitalisation sera accueilli.

En attendant, il invite les parents à consulter les guides d’autosoin disponible en ligne, à joindre le 811 et le Guichet d’accès à la première ligne ou encore parler à un pharmacien.

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