La suspension de 30 jours d’une employée en CHSLD pour avoir mangé un beigne destiné aux résidents est une autre preuve que le système de santé ne fonctionne pas au Québec, selon les «Jouteurs».
• À lire aussi: Infirmière suspendue pour avoir volé une toast: une situation «inacceptable», dit Dubé
• À lire aussi: Suspendue 30 jours pour avoir mangé un beigne
«Il y a des gens qui ont donné 25, 30 ou 35 ans de leur vie et on ne les considère pas. Si tu voles un morceau de beigne, tu es 30 jours chez vous en punition et tu es suspendu sans salaire. Tandis que pendant la pandémie, il y a des gens qui n’avaient pas de bain, on ne leur donnait pas d’eau et les employés qui s’en occupaient n’ont pas eu de suspension. C’est ça le problème dans le réseau de la santé», mentionne Marc-André Leclerc.
Le traitement réservé aux employés par certains employeurs n'aide pas à redorer l’image de cette profession.
«Les résidents se sont tous servis, tu travailles en CHSLD, c’est un désastre, les gens sont habillés de la tête aux pieds avec des équipements de protection comme des visières, des gants, etc. Et elle prend un beigne et elle est ensuite renvoyée chez elle pour 30 jours, c’est un scandale (...) Il faut envoyer des signaux clairs, c’est fini les folies. C'est fini les boss des bécosses qui pensent qu’ils vont donner des leçons à des employés qui travaillent en CHSLD», explique Thomas Mulcair.
«Je suis choqué, je trouve ça épouvantable. Cette dame travaillait depuis 21 ans et elle se fait dire qu’elle est une voleuse parce qu’elle a mangé un beigne, je suis sans mot», mentionne Elsie Lefebvre.
Des mesures doivent être prises par le ministre de la Santé et des Services sociaux pour s’assurer que des histoires comme celle-là ne se reproduisent plus.
«J’ai hâte de voir ce que Christian Dubé va faire. Ça doit être la fin de la récréation pour ces petits fonctionnaires qui essaient d’imposer leur pouvoir», dit M. Leclerc.