Après le dévoilement par la Presse des résultats d’une étude sur la condition physique des jeunes qui mesure la santé cardiométabolique (ou cardiovasculaire), Dre Julie Saint-Pierre, pédiatre au Centre universitaire de Santé McGill, s’inquiète de l’urgence de la situation.
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Selon Dre Saint-Pierre, les causes seraient attribuables à l’inflation, aux écrans, au jeu organisé et à l’emploi du temps serré des parents.
«La vraie histoire c’est que les enfants ne bougent plus parce que les parents ne sont plus capables de leur acheter des vélos», explique-t-elle.
Ce qu’on prévoit
Dre Saint-Pierre croit que cela mettra le système de santé en péril bien avant 30 ou 40 ans, mais plutôt dans un futur très proche. «C’est à nos portes!», dit-elle. «C’est des trilliards de dollars que ça nous coûte au niveau mondial».
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La médecin s’alarme de la situation: «d’ici 10 ans, on sait que ça va encore doubler, les mauvaises habitudes de vie chez les enfants».
Le diabète de type 2 chez les très jeunes enfants, ce qu’on ne voyait pas avant, fait une montée fulgurante. La pédiatre affirme en être témoin tous les jours.
«C’est un train à haute vitesse» et «la prévention est désorganisée», s’inquiète-t-elle.
Elle affirme que les recommandations sont cependant très claires sur le plan de la prévention.
«Quand dans notre famille il y a des problèmes de diabète, d’embonpoint, de thyroïde, d’hypertension, on devrait toujours faire un bilan sanguin cardiométabolique avant l’âge de 10 ans. C’est du dépistage.»