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Chute d’une télécabine au Mont-Sainte-Anne: la station fermée jusqu’à nouvel ordre

Le Mont-Sainte-Anne demeure fermé jusqu’à nouvel ordre, alors que des inspecteurs de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) sont sur place. La RBQ assure que le feu vert pour la réouverture ne sera donné que lorsqu’elle aura l’assurance que les équipements sont sécuritaires.

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«Pour nous, c’est tolérance zéro», précise son porte-parole, Sylvain Lamothe. «On veut que les choses soient bien faites, mais de façon sécuritaire, alors on va prendre le temps qu’il faut.»

La RBQ dit avoir recours à des spécialistes et à des ingénieurs indépendants.

Écoutez l'entrevue avec Alex Harvey à l’émission de Philippe-Vincent Foisy via QUB radio : 

«Je fais le parallèle avec les incidents, les événements de 2020. La RBQ avait demandé des attestations, des corrections, des éléments qui ont été faits par des firmes spécialisées», dit M. Lamothe.

La décision du gouvernement Legault de rejeter l’expropriation et de continuer d’étudier la possibilité d’accorder 50 millions $ à Resorts of the Canadian Rockies (RCR) pour l’entretien des infrastructures est critiquée de toutes parts.

Le Parti québécois, qui avait déjà interpellé en avril dernier Geneviève Guilbault, alors ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, au sujet d’une loi spéciale pour exproprier le gestionnaire de la montagne est revenu à la charge mardi. 

Écoutez l'entrevue avec Alex Harvey à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct via QUB radio : 

«Je réitère aujourd’hui qu’au nom du Parti québécois, je suis prêt à déposer une telle loi à la reprise des travaux parlementaires en 2023.»

Il soutient que l’exploitant a montré hors de tout doute son incapacité à assurer le développement de la montagne.

«Le gouvernement donne encore une chance à un mauvais opérateur, il est même prêt à mettre de l’argent, ce n’est pas la solution», affirme M. Bérubé. «Je ne sais pas où le ministre s’en va avec ses skis, c’est le cas de le dire...»

L’ancienne députée péquiste Agnès Maltais croit aussi qu’une loi spéciale serait la meilleure solution pour résoudre le problème.

«C’est le seul moyen de se débarrasser actuellement de ce gestionnaire-là en lequel plus personne dans la région n’a confiance. Il n’y a plus personne qui a envie d’aller skier en sachant que c’est encore lui qui opère.»

Québec solidaire crie aussi au scandale.

«C’est scandaleux de penser que la meilleure chose à faire à l’heure actuelle c’est de donner de l’argent au gestionnaire actuel», lance le député solidaire de Taschereau, Étienne Grandmont.

L’ancien fondeur et co-porte-parole de la Coalition Avenir Mont-Sainte-Anne, Alex Harvey, est du même avis.

«C’est clair qu’octroyer un prêt, une subvention, peu importe, de dizaines de millions de dollars en faveur d’un opérateur comme RCR en ce moment, on trouve que ça ne fait pas de sens.»

Le déficit d’entretien des équipements au Mont-Sainte-Anne choque aussi le maire de Québec, qui souhaite qu’on s’occupe de ce fleuron de la région.

«De façon récréotouristique, c’est un enjeu économique pour Québec, c’est un enjeu économique pour la région. On s’entend tous pour dire que le statu quo n’est pas acceptable», souligne Bruno Marchand.

«Il est temps d’investir véritablement dans le Mont-Sainte-Anne pour qu’il redevienne le joyau qu’il était et ce n’est pas avec RCR qu’on va réussir ça, c’est clair», indique Mme Maltais.

La Coalition Avenir Mont-Sainte-Anne demande aussi au gouvernement Legault de rendre publics des documents stratégiques, comme le bail entre la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) et RCR. 

-Avec les informations de Danny Côté

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