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Un poupon de 3 mois envoyé dans un foyer de groupe de la DPJ

Le manque de familles d'accueil a atteint un seuil critique dans la région de la Mauricie, où on peine à savoir où placer des enfants en urgence, au point où un poupon de trois mois s'est retrouvé sans foyer pendant plusieurs heures.

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Le poupon a finalement été envoyé dans un foyer de groupe temporaire.

Pourtant en septembre 2021, après l'intervention du ministre Lionel Carmant, le président-directeur général du CIUSSS de la Mauricie-et-Centre-du-Québec avait rejeté le projet des foyers de groupe pour les 0-3 ans. Selon des sources, un an plus tard, l'idée refait surface.

Le CIUSSS a confirmé qu'il s'agissait d'une mesure exceptionnelle. Quatre poupons ont dû être placés rapidement au cours des derniers jours. L'un d'entre eux aurait donc séjourné dans un foyer de groupe à Trois-Rivières et une intervenante lui était dédiée.

«On s'attendait à des places temporaires et qu'il y ait peut-être un mix de clientèle étant donné les besoins actuels. Nos intervenants font le maximum», a soutenu la présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de la région, Véronique Neth.

Le manque de places et de familles d'accueil est présent depuis des mois. Malgré une campagne publicitaire pour revaloriser le rôle des familles d'accueil, rien n'a changé. Le constat est le même qu'il y a un an.

Près de 95 % des places sont occupées dans les familles d'accueil, et seulement 62 places seraient disponibles à travers toute la région, laissant peu de marge de manœuvre pour des urgences.

«Si on a un jeune de La Tuque, on ne peut pas le placer à Victoriaville. Il faut avoir un pourcentage de nombre de places disponibles», a expliqué Geneviève Rioux, présidente de la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec.

Le problème selon la Fédération, c'est qu'on a réduit la taille des familles d'accueil.

«Actuellement, on n’est pas à trouver qu'est-ce qui est mieux pour un enfant. On est à trouver ce qui est moins pire pour l'enfant. Manquer de personnel, de ressources c'est une chose, mais de se créer un problème pour sauver de l'argent, ça commence à être de plus en plus difficile à prendre sur le terrain», a poursuivi Geneviève Rioux.

Un quatrième foyer de groupe sera ouvert au début du mois de janvier, mais les autorités maintiennent qu'il servira pour les 6 à 12 ans.

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