Après avoir passé deux ans séparés sur deux continents, une famille de Trois-Rivières, en Mauricie, sera réunie pour Noël, et pour de bon.
Après un peu moins d'un an de casse-tête, Nicolaï Vokuev, sa femme et ses enfants sont enfin réunis pour célébrer Noël. «C'est notre premier Noël qu'on fête le 24 et 25 décembre. Parce qu’en Russie on célèbre Noël le 7 janvier, c'est plus Nouvel An qu'on fête», a expliqué le père de famille.
Nicolaï Vokuev est doctorant en communication sociale à l'Université du Québec à Trois-Rivières depuis l'été 2021. Il souhaitait faire venir sa famille au Québec, mais la pandémie et la guerre en Ukraine ont compliqué le déménagement des trois autres membres de la famille.
«C'était dangereux de rester après le commencement de la guerre. C’était déjà dangereux de rester en Russie donc ils sont partis sans leur visa canadien», a expliqué M. Vokuev.
Une fois la guerre commencée, la mère de famille, qui était une journaliste indépendante dans son pays, s'est retrouvée sur la liste des agents étrangers. Pour ne pas dire les ennemis du régime russe. «Je pouvais être arrêtée, être mise dans la prison russe», a ajouté la mère de la famille Elena Solveva.
Une fois le visa canadien prêt et les papiers en ordre, ce n'était pas assez. Santé Canada obligeait les membres de la famille à avoir un vaccin approuvé. «Ces vaccins ne sont pas disponibles en Russie. Il n’y avait pas de possibilité de faire deux doses de vaccin en Turquie. Elena est partie en Croatie pour se faire vacciner» a précisé Nicolaï Vokuev.
Nicolaï et ses proches ont finalement été réunis en mai 2022 et depuis toute la famille se plait dans sa nouvelle vie trifluvienne. «Il y a beaucoup de bons gens ici. On a des amis québécois, des amis ukrainiens», a dit la mère. C'est très tranquille, mais c'est peut-être ce dont nous avons besoin après toutes nos aventures», a confié le père de famille.
Leur prochain objectif est de demander leurs résidences canadiennes.