Lors de pannes de courant importantes comme celles des derniers jours, la question revient: devrait-on enfouir les lignes hydroélectriques afin d’éviter de sérieuses amputations du réseau?
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Pour Hydro-Québec, il n’en est pas question, du moins, pour l’instant.

La société d’État évoque que, non seulement cette solution ne réglerait pas tous les problèmes puisque des travaux de réparation ou de réfection prennent plus de temps et sont souvent plus coûteux, mais le projet pourrait coûter jusqu’à 4 à 10 fois plus cher aux contribuables en plus de prendre plusieurs décennies à mettre sur pied.

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Il en coûterait environ 100 milliards $ pour transformer le réseau aérien en réseau sous-terrain, ce qui ferait inévitablement augmenter la facture des utilisateurs.
Normand Mousseau, professeur de physique à l’Université de Montréal et directeur de l’Institut de l’énergie Trottier de la Polytechnique, explique que le type de fils, ainsi que d’isolation, de distance et de profondeur de ceux-ci doivent correspondre à des normes québécoises, souvent plus sévères qu’ailleurs en Amérique du Nord.
Il faudra donc, selon le professeur, «s’assoir avec de vrais experts pour faire l’évaluation afin de s’assurer qu’on n’augmente pas les coûts de manière démesurée».

Il ajoute également que, pour que cela soit rentable, il faudrait «faire un vrai plan» plutôt que de procéder à la pièce.
La population semble trouver l’idée intéressante, mais s’inquiète du montant des factures qui risquerait de faire un bond.
Hydro-Québec préfère miser sur la maitrise de la végétation environnante qui pourrait poser obstruction lors d’intempéries.