La pénurie de véhicules d'urgence est coûteuse pour la ville de Trois-Rivières. Deux camions d’incendie viennent de lui être livrés avec de sérieux retards et pour pratiquement 750 000 dollars de plus que les estimations.
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Ainsi un nouveau camion à échelle est arrivé neuf mois plus tard que prévu au prix de 1,7 million, soit 300 000$ de plus que prévu.
Un camion autopompe, lui, a été acquis pour 1,1 million alors que la ville croyait que le prix se situerait entre 650,000$ et 732,000$. Dans l'attente des nouveaux véhicules, le service d'incendie a dû prolonger la durée de vie de ceux devant être remplacés.

«On a des véhicules vieillissants. C'est sûr qu'on a des réparations plus fréquentes et qu'on doit jouer à ce moment-là avec le positionnement des véhicules dans les casernes pour assurer la protection des citoyens», a indiqué le chef des opérations, Gaétan Marchand.
Cette situation est surtout attribuable aux manquements dans la chaîne d'approvisionnement des matériaux et à la pénurie de main-d’œuvre chez les fabricants.
Il s'agit aussi d'une conséquence de l'inflation.
«On a une perte de pouvoir d'achat. Donc on a une perte de moyens. Ainsi on doit faire des choix qui sont parfois déchirants. On doit se ramener à la base. On doit aussi parfois repousser des choses, mais on doit être conscient que de repousser parfois des dépenses, ce n'est pas une économie», a dit le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.

La Ville devra acquérir trois autres camions d'incendie d'ici 2025. Un montant de 4,4 millions a été provisionné à cet effet. Il n'est pas impossible, en guise de solution, pour se prémunir contre les longs délais de livraison et l'inflation, que la ville devance des achats.