La Chine «s'oppose fermement à l'attaque violente» contre les lieux de pouvoir au Brésil, pris d'assaut dimanche par des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, a déclaré lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
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«La Chine suit avec attention et s'oppose fermement à l'attaque violente contre les autorités fédérales au Brésil le 8 janvier», a déclaré le porte-parole, Wang Wenbin, lors d'un point de presse régulier.
Pékin «soutient les mesures prises par le gouvernement brésilien pour calmer la situation, rétablir l'ordre social et préserver la stabilité nationale», a-t-il ajouté.
Après plusieurs heures d'un chaos qui a rappelé l'invasion du Capitole à Washington il y a deux ans après la défaite électorale de l'ex-président américain Donald Trump, les forces de l'ordre brésiliennes ont repris le contrôle du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême envahis dimanche par des centaines d'opposants au nouveau chef de l'État Luiz Inacio Lula da Silva.
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«Nous estimons que, sous la direction du président Lula, le Brésil maintiendra la stabilité nationale et l'harmonie sociale», a encore dit Wang Wenbin, qualifiant le Brésil de "partenaire stratégique global" de la Chine.
Le président chinois Xi Jinping s'était dit fin octobre «prêt à travailler» avec Lula, tout juste élu, afin de renforcer le partenariat entre les deux pays.
La Chine devrait être l'un des premiers pays que visitera dans les prochains mois le président brésilien, après l'Argentine et les Etats-Unis, selon une source présidentielle à Brasilia.
Au Brésil, les autorités judiciaires ont lancé de premières investigations pour déterminer les responsabilités de ces violents incidents survenus à Brasilia, où est revenu Lula, qui a dénoncé l'œuvre de «putschistes».