Le prochain PDG d’Hydro-Québec doit-il n’avoir aucun lien personnel avec le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon? Mathieu Bock-Côté met en garde contre une «Fitzgibbonophobie» dans le processus de sélection.
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Même si le ministre et le PDG devront travailler ensemble pour amener à terme les idées de grandeur du gouvernement, l’analyste politique croit que la candidature doit être choisie uniquement sur les compétences et non sur les aspects sociaux.
«Être l’ami de Pierre Fitzgibbon ne devrait pas être un élément discriminant et excluant la possibilité d’occuper un poste dans lequel nous sommes qualifiés. La Fitzgibbonophobie que l’on voit au Québec m’exaspère un peu. Est-ce qu’on peut avoir une nomination partisane? Ça dépend de ce que l’on veut dire par partisan. Si l'on dit par partisan quelqu’un qui cadre avec les orientations du gouvernement, c’est le simple gros bon sens. Le gouvernement ne va pas nommer quelqu’un qui ne partage pas ses orientations», mentionne Mathieu Bock-Côté.
Cependant, Amir Khadir ne croit pas que le gouvernement va se compliquer la tâche et risque de choisir une personne qui fait déjà partie de la grande famille caquiste.
«Je ne veux pas exagérer les choses, mais je crois que le gouvernement va préférer quelqu’un qui soit un peu béni-oui-oui parce que l’on connait à quel point M. Legault est lui-même assez volontaire et il est déterminé à s’assurer que le Québec atteigne le niveau de richesse de l’Ontario et selon lui, le seul niveau de richesse qui compte, c’est le PIB (produit intérieur brut)», explique l’ancien co-porte-parole de Québec solidaire.
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Un test pour le gouvernement
Une chose est certaine selon Emmanuelle Latraverse, les relations du prochain PDG seront passées au peigne fin.
«Je ne suis pas prête à imputer l’intention au gouvernement de nommer un béni-oui-oui à la tête d’Hydro-Québec. Je crois que c’est un peu trop gros comme affirmation, mais je crois que la crainte est là cependant. C’est ce qui fait que ce sera une nomination qui sera très difficile pour le gouvernement parce que peu importe qui il choisit, ce sera le premier axe dans lequel on va juger la candidature, c’est l’axe de la proximité avec le gouvernement», souligne Emmanuelle Latraverse.
Voyez l’échange complet dans la vidéo ci-dessus.