Des représentants de Sunwing, d’Air Canada et de WestJet ont fait leur mea culpa pour les déboires de la période des Fêtes en offrant leurs excuses aux voyageurs lors de leur passage en comité parlementaire fédéral, jeudi.
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Ceux-ci ont affirmé avoir été en communication directe avec le bureau du ministre des Transports de manière quotidienne pendant ce que tout le monde convient d’appeler une «crise».
Dans le cas de Sunwing, qui a été critiquée de manière particulièrement sévère par le ministre Omar Alghabra comme par ses clients, il aura fallu attendre jusqu’au 5 janvier pour une première vraie rencontre, à distance, avec le ministre.
La ligne aérienne, spécialisée dans les destinations soleil, dit avoir reçu aux alentours de 7000 plaintes, incluant des demandes d’indemnisation, et annulé 67 vols entre le 15 et le 31 décembre.
Les trois lignes aériennes ont pointé du doigt l’importante tempête de neige dans l’Est et le froid glacial dans l’Ouest comme les éléments déclencheurs derrière les milliers de vols annulés et retardés autour de la période de Noël.
David Rheault, vice-président des relations gouvernementales et avec les collectivités de Air Canada, a même évoqué un cas de «force majeure».
«Les récentes perturbations de voyage sont la conséquence de phénomènes météorologues majeurs et aucun régime de protection dans le monde, incluant le [Règlement sur la protection des passagers aériens], ne prévoit que les transporteurs aériens ne doivent être responsables de compensations financières en cas de force majeure», a-t-il déclaré.
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Des changements redoutés
À ce sujet, le NPD, par la voix de son critique en matière de Transports, Taylor Bachrach, réclame une amélioration au Règlement pour notamment faire des compensations financières «la norme et non l’exception».
Malgré les excuses, les représentants des lignes aériennes présentes en comité ont signalé un certain agacement face au nouveau Règlement, dont l’entrée en vigueur en septembre faisait suite à un été catastrophique.
Ils considèrent être les seuls à devoir faire les frais pour l’ensemble des embûches rencontrées dans le monde du voyage aérien, alors que parfois les problèmes sont reliés aux files d’attente dans les douanes, ou alors lorsqu’il y a un manque de personnel dans l’aéroport, a relevé Andrew Gibbons, vice-président des Affaires extérieures de WestJet.
Ce dernier ne croit pas que «la priorité du gouvernement» devrait être d’augmenter les pénalités envers «le seul groupe qui doit rendre des comptes», soient les compagnies aériennes.