Certains métiers traditionnels, ou artisanaux, peinent à survivre à l’avancée du temps; moins d’une centaine de forgerons sont toujours en activité au Québec.
Heureusement, la flamme est toujours aussi vive pour certains forgerons, au nombre desquels se range Mathieu Collette, fondateur et directeur général des Forges de Montréal.
«C'est une quête de se forger soi-même à travers ce métier-là», mentionne-t-il, alors qu’il a lui-même dû faire preuve de détermination pour réaliser sa vocation.
«Depuis mon tout jeune âge, c'était clair dans ma tête que j'allais devenir forgeron. Par contre, il y avait pas de lieu ou on pouvait apprendre le métier au Québec. Donc, je suis allé en France de 1994 à 1998 me former auprès de maîtres là-bas», relate-t-il.
M. Collette connait lui-même une trentaine de forgerons toujours en activité.
«Essentiellement, ces forgerons-là vont travailler dans ce qu'on appelle l'architectural ferronnier d'art. C'est des éléments architecturaux, des rambardes, des portails, des luminaires, tout ce qu'on peut retrouver sur un bâtiment», énumère-t-il.

Le Québec pourrait facilement fournir du travail à plus de forgerons, croit M. Collette.
«En fait, il y a de la place pour, je dirais, au moins une cinquantaine, une soixantaine de professionnels de plus sur le territoire du Québec», précise-t-il.
La formation est justement l’une des missions des Forges de Montréal.
«Les Forges de Montréal, on est un lieu d'enseignement auprès du grand public en général. Donc, on a une partie musée qui est plus médiation culturelle auprès du grand public. Mais on est également le seul lieu de formation au Québec ou toute personne désireuse de devenir forgeronne ou forgeron dans son avenir peut passer dans un cursus de programmes aux Forges de Montréal», explique M. Collette.