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Le risque d’une récession en 2023 est toujours de 50%, estime Girard

Si une récession frappe le Québec en 2023, ce sera plus probablement dans la deuxième moitié de l’année, selon le ministre québécois des Finances, Eric Girard.

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«Mon [estimation] de 50% est toujours bonne», a-t-il dit en riant, lors de son allocution au lancement du Bilan de la fiscalité de la chaire en fiscalité et finance publique, vendredi.

Le grand argentier du Québec a expliqué que le facteur le plus important à surveiller pour 2023 est la vitesse à laquelle l’inflation va diminuer. «Si l’inflation diminue rapidement, dès la mi-année, on pourrait avoir des baisses de taux, et donc diminuer cet effet, qui est la source principale du ralentissement économique», a-t-il remarqué.

Mais d’un autre côté, M. Girard a reconnu que le scénario d’une récession au deuxième semestre de 2023 demeure envisageable. «Si les États-Unis ne sont pas en récession au premier semestre de 2023, c’est moins probable que le Canada et le Québec soient en récession, et on se déplace vers le deuxième semestre de 2023.»

«Si au deuxième semestre de 2023, l’économie ralentit, que les taux continuent à augmenter parce que l’inflation n’a pas suffisamment baissé, la probabilité d’une récession va augmenter», a ajouté M. Girard.

Par ailleurs, le ministre Girard a réfuté l’analyse selon laquelle la récession aurait débuté au Québec à la fin de l’année 2022.

«Le troisième trimestre était négatif en raison du secteur extérieur. La consommation et l’investissement au troisième trimestre, la demande intérieure était positive. Et au quatrième trimestre, les données que nous avons, qui je l’admets sont partielles (...), sont toutes positives», a-t-il dit.

«La contribution des mises en chantier est nulle, mais regardez les heures travaillées et les emplois : en hausse de 1,3%, trimestriellement. Et tous ceux d’entre nous qui avons déjà vécu des récessions savent que l’emploi n’est pas en hausse de 1,3% dans un trimestre dont la croissance est négative», a renchéri M. Girard.

Régime des rentes

Le ministre a également abordé les consultations à propos du régime des rentes du Québec qui débuteront en février.

Affirmant que «la santé financière du régime de rentes du Québec est excellente», il a rappelé que ces consultations serviront à «se demander ce qu’on veut faire avec cette marge de manœuvre, qui est somme toute faible».

Plus précisément, il s’agira de trouver le moyen d’assurer la sécurité financière des Québécois, dont la retraite est plus longue qu’auparavant en raison de la hausse de l’espérance de vie, alors même que leur carrière est plus courte parce qu’ils étudient plus longtemps et entre sur le marché du travail plus tard qu’ils ne le faisaient par le passé.

M. Girard a rappelé que la CAQ a proposé en campagne électorale que «les cotisations pour les gens qui reçoivent déjà leur régime de rentes après 65 ans soient facultatives». Le ministre des Finances a ajouté que d’autres mesures sont à l’étude pour assurer la pérennité du régime. Le gouvernement veut aussi reconnaître les situations particulières, comme les proches aidants.

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