Même s'il a le plus grand respect envers le personnel de la santé, Mathieu Bock-Côté croit que le gouvernement a cédé devant un groupe d’infirmières à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
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« Premièrement, c’est gênant parce que le chantage a fonctionné, cette idée de vouloir expulser la responsable sinon on n’accepte plus de travailler dans ces conditions-là. C’est d’ailleurs une forme de prise d’otages du public et des patients. Deuxième élément, le ministre de la Santé et des Services sociaux, qui est l’un des ministres les plus importants au Québec, doit régler des querelles qui relèvent du micromanagement local dans un hôpital montréalais», explique-t-il.
La chroniqueuse politique Yasmine Abdelfadel croit également que le moyen employé par les infirmières était un peu fort.
«Lorsque je n’aime pas mon gestionnaire, je quitte! Je ne fais pas une pétition pour faire sauter quelqu’un. Ça, c’est une prise d’otages», souligne-t-elle.
Une position avec laquelle le médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie Amir Khadir est en parfait désaccord. Il estime que les infirmières ont plutôt fait preuve de courage en sonnant l'alarme de la sorte.
«Chantage et prise d’otages, c’est beaucoup trop fort! Ce sont les infirmières qui sont les prisonnières et qui sont prises en otages comme des milliers d’infirmières et de personnel de santé dans une logique qui nous a été imposé depuis des années. Ça fait des années qu’elles proposent des solutions. Donc, un moment donné, les infirmières, pour protéger la population contre des accidents, sortent en disant que ça ne peut plus continuer comme ça. On ne peut pas agir autrement que suivant notre devoir professionnel qui est "d’abord on ne nuit pas"», dit-il.
Voyez l’échange complet dans la vidéo ci-dessus.