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Agence Santé Québec: Christian Dubé fait comme Ponce Pilate, estime Duhaime

SIDNEY DAGENAIS /Agence QMI

Éric Duhaime compare Christian Dubé à Ponce Pilate, et soutient que le ministre de la Santé devrait se concentrer sur ses projets d’hôpitaux privés, plutôt que de créer l’Agence Santé Québec.  

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«C’est un peu l’initiative de Ponce Pilate, qui veut se laver les mains et politiquement se déresponsabiliser», a lancé Éric Duhaime lors d’une conférence de presse jeudi matin, en parlant du projet du ministre Dubé de créer une agence pour coordonner les opérations du réseau de la santé. 

Ponce Pilate est le nom du gouverneur de Judée qui s’est lavé les mains avec de l’eau après avoir ordonné la crucifixion de Jésus, se proclamant «innocent du sang de ce juste». 

Plutôt que de «jouer dans les structures», le chef du Parti conservateur du Québec juge que le temps est venu «d’avoir un vrai débat sur l’efficacité du système» de santé. «Je ne pense pas que le problème, c’est qu’il manque de fonctionnaires», a-t-il déclaré. 

  • Écoutez l'entrevue avec Éric Duhaime de Richard Martineau via QUB radio :

Éric Duhaime est d’avis que Christian Dubé ferait mieux d’arrêter de «créer de la bureaucratie», et de se concentrer sur ses deux projets d’hôpitaux privés, annoncés en campagne électorale. 

«Il devrait être en train de faire des soumissions et des appels d’offres pour s’assurer que les hôpitaux privés à Québec et à Montréal ouvrent le plus rapidement possible», a-t-il ajouté. 

Outre la création d’hôpitaux privés, le chef conservateur a réitéré certaines des propositions qu’il avait avancées en campagne électorale, comme la délégation d’actes médicaux aux infirmières et aux pharmaciens, et de confier la gestion de certains hôpitaux à des compagnies internationales de gestion spécialisées en la matière. 

À la question de savoir ce que les gestionnaires de ces compagnies privées ont de plus que les gestionnaires du réseau de santé au Québec à l’heure actuelle, le président de la commission politique du PCQ, le Dr Karim Elayoubi, a répondu que dans son expérience, «ce n’est pas toujours le meilleur gestionnaire qui est mis à la meilleure position», dans le secteur public. 

«Certaines fois, il y a des gens qui ont des promotions, alors que d’autres auraient été plus compétents», a-t-il ajouté. 

Enfin, Éric Duhaime a fait valoir qu’il faut mettre fin au temps supplémentaire obligatoire dans un horizon de 18 à 24 mois pour garder les infirmières dans le réseau public. 

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