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Du renfort en classe qui serait bien accueilli

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a annoncé jeudi son « plan de match » pour s’attaquer au manque de personnel dans les écoles et améliorer les taux de réussite.

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Parmi les mesures qu’il a proposées : permettre aux éducateurs en service de garde d’aller prêter main-forte aux enseignants en classe. 

« C’est sûr que c’est le fun à entendre, mais en même temps on a toujours un peu peur que ce soient juste des mots, parce que c’est arrivé souvent que les ministres disent des choses et qu’il ne se passe rien. Donc, on ne veut pas trop s’emballer, mais c’est sûr que l’idée des aides en classe c’est une idée que je défends depuis longtemps », a mentionné Julie Marcotte, qui est enseignante au primaire depuis 18 ans.

Ce renfort pourrait leur permettre de se concentrer davantage sur l'enseignement et l’évaluation des apprentissages.

« C’est qu’on a des spécialistes, des enseignants, qui font toutes sortes de tâches connexes qui n’ont pas besoin d’être faites par un enseignant. Ça fait qu’ils n’ont pas le temps de se concentrer comme il faut sur la tâche qu’ils voudraient faire et la faire bien », a expliqué Mme Marcotte.

Cette mesure, qui est actuellement à l'essai dans plus d'une centaine d'écoles de la province, pourrait également aider à la rétention du personnel, selon la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement.

« Présentement il y a 125 projets pilotes qui se vivent dans nos écoles et les échos que l’on a, c’est que ces projets pilotes là sont appréciés. Les enseignants disent vraiment que c’est une bouée de fraîcheur dans leurs classes. Ça vient les aider. Donc nous, d’aller dans cette dimension-là et de vouloir le développer c’est un autre élément qui est intéressant », a souligné Josée Scalabrini.

Selon le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, cela contribuerait aussi à la valorisation du personnel de soutien scolaire. 

« Beaucoup plus d’implication, un meilleur sentiment d’appartenance, être à l’école en évitant des horaires brisés. Donc, tout ça ensemble fait que ce projet-là est en collaboration avec les enseignants et va aider tout le monde », a précisé Éric Pronovost.

Si les mesures annoncées jeudi par le ministre de l’Éducation semblent bien accueillies par de nombreux intervenants du milieu scolaire, plusieurs ont hâte de voir comment Bernard Drainville compte les mettre en place, surtout que les services de garde en milieu scolaire sont également touchés par la pénurie de main-d’œuvre.

« Pour le moment ça nous semble plus un plan de communication, parce qu'il y va avec de belles idées, évidemment on peut difficilement être contre la vertu [...] le diable va être dans les détails, dans les moyens qu’il voudra déployer », a stipulé la présidente de la Fédération autonome de l'enseignement, Mélanie Hubert

« Ça ne règle pas tout. Nos élèves en difficulté vont avoir besoin de services », a ajouté le président de la Centrale des syndicats de l’enseignement, Éric Gingras. 

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