/regional/troisrivieres/mauricie

Enfouissement des déchets: les autorisations d’agrandissement tardent à Champlain

En avril ou en mai prochain, le lieu d'enfouissement technique de Champlain, en Mauricie, sera à pleine capacité et les autorisations d'agrandissement du site tardent à arriver.

La pression monte pour le ministère de l'Environnement, qui étudie la demande proposée par le gestionnaire, Matrec.

«Si le site ferme du côté de Champlain et qu'il n'y a pas d'autre endroit en Mauricie, nous aussi, du côté de Saint-Étienne on a une capacité à respecter, si on dépasse cette capacité, on devra aller à l'extérieur avec tous les coûts inhérents à ça», a expliqué le président d'Énercycle et maire de Shawinigan, Michel Angers.

On souhaite pouvoir enfouir 250 000 tonnes de déchets par année durant 20 ans, soit 100 000 tonnes de plus que ce qui est actuellement permis.

La municipalité de Champlain reçoit une redevance pour chaque tonne enfouie donc à partir du moment où il n'y a plus d'enfouissement, bien c'est un revenu que la municipalité n'a plus », a détaillé le maire de Champlain, Guy Simon.

Et 2023 a débuté avec une capacité restante de 65 000 tonnes seulement.

La demande a été placée il y a deux ans au ministère de l'Environnement, mais il y a encore des analyses à faire dans le dossier parce que des milieux humides et une parcelle de forêt seront touchés par cet agrandissement.

Selon le maire Angers, les milieux humides concernés ne seraient pas de grande valeur environnementalement parlant.

«Ce que j'ai lu dans le résumé du projet, c'est qu'il y a aussi 25,5 hectares de boisé qui sont en cause dans cet agrandissement-là donc si on additionne 25,5 + 2,5 hectares, on se retrouve avec 28, presque 30 hectares de milieux naturels», a énuméré un membre de la coalition Terre précieuse, Jacques Rousseau.

«Il y a un coût associé à cette destruction-là. L'idée, c'est de créer un fond qui permet de restaurer ou de créer d'autres milieux humides pour compenser les pertes qui sont causées par des projets de développement», a ajouté la directrice générale d'Environnement Mauricie, Lauréanne Daneau.

Et ce n'est pas l'arrivée du bac brun qui fera ralentir l'enfouissement.

Ce sont surtout des matériaux de construction qui sont amenés au site de Champlain, et pas seulement ceux de la Mauricie, mais aussi ceux d'autres régions du Sud du Québec.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.