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La nouvelle attestation ministérielle envoyée à la Fonderie Horne

Thierry de Noncourt/La Frontière/Agence QMI

La nouvelle autorisation ministérielle qui doit encadrer les émissions toxiques de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda, sera basée sur des données indépendantes et sera plus contraignante que le plan proposé par l’entreprise l’été dernier.

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C’est ce qu’a laissé savoir, jeudi matin, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, en marge du caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui se déroule à Laval jusqu’à vendredi.

«Il y a des métaux qui n’étaient pas considérés dans les attestations précédentes qui maintenant le seront. Il y a plusieurs autres mesures qui ont été ajoutées», a dit M. Charette devant des journalistes.

Le ministre a précisé que sa proposition, qui vient d’être transmise à l’entreprise, est basée sur une «analyse indépendante» qui lui laisse croire que les «exigences qui seront exigées à l’entreprise sont atteignables». Benoit Charette a aussi mentionné que son ministère avait pris le temps d’obtenir «l’assentiment de la santé publique et de l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec)» afin de «s’assurer que la population ne soit pas mise en danger».

Le ministre Charette ira à Rouyn-Noranda

À partir de maintenant et en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, la société Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne, dispose de deux semaines pour analyser la proposition du gouvernement et lui acheminer ses commentaires. Elle peut aussi se prévaloir d’un délai supplémentaire de deux semaines.

Le ministre de l’Environnement a par ailleurs confirmé, jeudi, qu’une fois l’autorisation ministérielle complétée, il se rendra à Rouyn-Noranda pour la présenter à la population et rencontrer les acteurs du milieu.

Pressé de donner des détails par les journalistes, il a invoqué des «éléments de confidentialité» pour ne pas en dire davantage sur les exigences de l’autorisation.

Rappelons qu’en vertu de l’attestation d'assainissement de 2017 actuellement en vigueur, la Fonderie Horne est autorisée à émettre une moyenne annuelle maximale de 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube (ng/m3) dans l’air. Le ministre s’est engagé l’an dernier à ce que ce seuil soit réduit à 15 ng/m3 dans la prochaine autorisation ministérielle.

De son côté, l’entreprise a présenté un plan de réduction des émissions atmosphériques visant l’atteinte de ce seuil en 2027. Selon elle, la moyenne annuelle des émissions atmosphériques d’arsenic dans l’air de janvier à septembre derniers se chiffre à 84 ng/m3.

En mi-journée jeudi, en réaction aux derniers développements dans ce dossier, la Fonderie Horne assurait par l’entremise de ses réseaux sociaux qu’elle était engagée «à déployer les ressources nécessaires afin d’analyser rigoureusement les exigences» du gouvernement.

«Nous avons entendu les préoccupations exprimées quant au bien-être de la communauté dont nous faisons partie intégrante depuis 95 ans. C’est pourquoi nos équipes et nos partenaires demeurent pleinement mobilisés afin de minimiser notre empreinte environnementale tout en contribuant au développement durable de notre communauté», a fait valoir l’entreprise.

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