Un jeune cinéaste de 28 ans a été formellement accusé jeudi du meurtre non-prémédité de sa mère, dans le quartier Centre-Sud, à Montréal.

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Emmanuel Gendron-Tardif a comparu au palais de justice de Montréal, en matinée, pour l’une des infractions les plus graves au Code criminel.

L’accusé, qui n’avait aucun antécédent criminel, va demeurer détenu pour la suite des procédures.

Selon nos informations, on lui reproche d’avoir poignardé à mort sa mère, Lysane Gendron, dans un logement qu’il occupait depuis peu, près d’un centre de la petite enfance, sur la rue Fullum, près de la rue de Rouen.

Un autre membre de la famille de la femme de 61 ans aurait d’abord communiqué avec le 911 vers 7h20 mercredi pour demander que des policiers aillent vérifier l’état de santé de la victime.

À l’arrivée des agents sur les lieux, ils ont découvert le cadavre de la mère de famille sous un meuble. Elle avait été attaquée à l’arme blanche au niveau du cou.

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Gendron-Tardif avait déjà pris la fuite avant l’arrivée des policiers sur place.

Il a été localisé, puis interpellé quelques heures plus tard, en bordure de l’autoroute Décarie.

C’est au terme de son interrogatoire avec les enquêteurs des crimes majeurs que ceux-ci l’ont avisé qu’il était en état d’arrestation pour le meurtre de sa mère.

Onde de choc

Le meurtre de Lysane Gendron a eu l’effet d’une bombe chez ses proches et collègues de la Ville de Laval, où elle œuvrait comme directrice adjointe du service de la culture, du loisir et des sports.

«Les circonstances entourant son décès sont tragiques et choquantes et, en ces temps difficiles, mes pensées sont dirigées vers ses proches», a écrit sur Facebook Claude Larochelle, conseiller municipal de Fabreville.

Son homologue du district de Sainte-Rose, Flavia Alexandra Novac, a qualifié l’événement d’«horrible».

 

«Son écoute, sa douceur et ses idées faisaient partie des nombreux éléments qui rendaient la collaboration avec elle tellement enrichissante et agréable», a-t-elle indiqué sur les réseaux sociaux.

Projection affectée?

Quant à l’accusé, il est connu dans le milieu du cinéma à Montréal pour avoir entre autres réalisé trois longs métrages, dont un qui doit arriver en salle en avril prochain.

David Savard et Karine Gonthier-Hyndman sont parmi les têtes d’affiche.

Contacté par Le Journal, le distributeur du film n’avait pas indiqué si les circonstances allaient affecter la projection du film.

• La cause de Gendron-Tardif reviendra devant les tribunaux le 28 février.