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Ottawa nomme la première représentante spéciale de la lutte contre l'islamophobie

Photo tirée de Twitter

Le gouvernement Trudeau a nommé une première représentante spéciale chargée de la lutte contre l'islamophobie ayant déjà affirmé que les Québécois étaient animés d’un sentiment «anti-musulman», d’où leur appui à la Loi sur la laïcité de l’État.

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Ancienne journaliste et militante des droits de la personne, Amira Elghawaby dirigeait jusqu’ici les communications et les campagnes de la Fondation canadienne des relations raciales.

Amira Elghawaby a dénoncé ouvertement la loi 21 sur la laïcité de l’État du Québec sur diverses tribunes à travers les années et réclame que le gouvernement intervienne «activement»

Dans un article paru sur le site de «CTV News» en 2021, Mme Elghawaby a établi un lien entre l’assassinat de 4 membres d’une famille du Pakistan à London, en Ontario, et la loi 21.

«Mme Elghawaby affirme que "l'horrible tuerie" de London, en Ontario, incite les Canadiens à examiner de plus près la discrimination au sein de leurs propres communautés, y compris l'impact de la loi 21», y est-il écrit.

  •  Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Étienne-Alexis Boucher, vice-président du Rassemblement pour la laïcité sur QUB radio : 

 

En 2019, dans un article d’opinion paru dans le «Ottawa Citizen», Amira Elghawaby et le président du Réseau canadien anti-haine, Bernie Farber, de confession juive, déclaraient que «malheureusement, la majorité des Québécois semblent influencés non pas par la primauté du droit, mais par un sentiment antimusulman».

Les auteurs se basaient sur un sondage de la firme Léger qui trouvait que 88 % des Québécois ayant une perception négative de l’islam étaient défenseurs de la Loi sur la laïcité de l’État.

Puis, en 2021, un article d’opinion paru dans le «Globe & Mail» et écrit par un professeur de philosophie de l’Université de Toronto défendait la thèse selon laquelle les Canadiens-français étaient, «le plus grand groupe à avoir été victimisé par le colonialisme britannique, subjugué et incorporé dans la confédération par la force».

Mme Elghawaby avait alors écrit «Je vais vomir» sur son compte Twitter.

  •  Écoutez la rencontre Lisée - Mulcair avec Jean-François Lisée, ancien chef du Parti québécois et chroniqueur politique et Thomas Mulcair, ancien chef du NPD et analyste politique au micro de Richard Martineau sur QUB radio : 

Le nouveau poste de Mme Elghawaby la verra agir en tant que «porte-parole, conseillère, experte et représentante» pour soutenir «les efforts du gouvernement fédéral dans la lutte contre l'islamophobie, le racisme systémique, la discrimination raciale et l'intolérance religieuse», a précisé le cabinet du premier ministre dans une déclaration écrite.

«Elle favorisera la sensibilisation aux identités diverses et intersectionnelles des musulmans au Canada et conseillera le gouvernement dans l'élaboration de politiques, de propositions législatives, de programmes et de règlements inclusifs qui reflètent leurs réalités. Ce faisant, elle contribuera à promouvoir le respect de l'équité, de l'inclusion et de la diversité, en plus de mettre en valeur les vastes contributions que les personnes musulmanes apportent au tissu national de notre pays», a-t-on expliqué.

«La diversité est véritablement l'une des plus grandes forces du Canada. Cependant, l'islamophobie est un phénomène que de nombreux musulmans ne connaissent que trop bien. Nous devons changer cela. [...] La nomination de Mme Elghawaby [...] est une étape importante dans notre combat contre l'islamophobie et la haine sous toutes ses formes», a déclaré Justin Trudeau par communiqué.