Les policiers de la province lancent une nouvelle opération de sensibilisation pour rappeler les consignes de sécurité aux motoneigistes, toujours plus nombreux.
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Chaque année, la région attire de nombreux touristes pour ses kilomètres de sentiers de motoneige, et la pandémie a eu pour effet que plusieurs se sont tournés vers ce loisir.
Il n’y a cependant pas que les conducteurs inexpérimentés qui sont de plus en plus nombreux sur les sentiers, les accidents et infractions le sont aussi. Près d’une vingtaine de personnes décèdent dans des collisions de véhicules hors route chaque année.
Dans le but de réduire ce chiffre et d’accentuer la sensibilisation, les policiers lancent une nouvelle opération concertée à l'échelle provinciale.
En fin de semaine, les effectifs seront nombreux à patrouiller les sentiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
«Les policiers vont être présents dans les sentiers, aux abords des sentiers pour vérifier les équipements obligatoires, la vitesse, l'alcool, la drogue ou présence des deux. Ce qu'on veut, c'est améliorer le sentiment de sécurité au niveau des sentiers de motoneige», a expliqué Luc Tardif, porte-parole du Service de Police de Saguenay (SPS).
Les infractions sont encore trop fréquentes et la police intervient régulièrement pour des cas de vitesse, d’alcool ou de drogue au volant et de non-port du casque.
Plusieurs conduisent aussi sans emporter avec eux leur permis de conduire, papiers d’assurances et d’immatriculation.
«Au moment où on conduit un véhicule sur la voie publique, c'est important d'avoir un permis de conduire valide. Pour les jeunes adolescents qui voudraient conduire, 16-17 ans, c'est un certificat qui est délivré par la Société d'assurance automobile du Québec. C'est important d'avoir ce certificat avec nous quand on conduit», a souligné la sergente Nathalie Girard, de la Sûreté du Québec.
Tolérance zéro
Les conducteurs de véhicules hors route ne sont pas autorisés à circuler avec de l’alcool dans le sang. Contrairement à la voiture, pour les motoneiges, c’est tolérance zéro.
«Un constat d'infraction peut être émis si un policier ou une policière constate la présence d'alcool même si le taux est plus bas que .08», a confirmé l’agent Tardif.
Les motoneigistes qui s'aventurent sur des terrains privés sans autorisation s'exposent aussi à des amendes salées. Le nombre de plaintes pour ce genre d’infraction est aussi en hausse.
«Par exemple, si un policier ou une policière constate une motoneige hors du sentier fédéré sur une terre agricole, il pourrait avoir un constat s'élevant à tout près de 1200 $.
Et on pourrait même aller jusqu'à faire un dossier criminel pour méfaits pour avoir brisé des choses qui ne leur appartient pas», a avisé Luc Tardif.
«Nous croyons fermement que chaque personne, par un comportement sécuritaire, peut nous aider à améliorer le bilan routier pour les véhicules hors route», a souhaité la sergente Girard.
Si vous voyez un motoneigiste qui adopte un comportement plus téméraire ou encore qui circule sur un terrain privé sans autorisation, n'hésitez pas à porter plainte à un patrouilleur ou encore à un policier qui se chargera de faire de opérations plus ciblées.