L’enjeu principal du Québec en matière environnementale est de combler l’écart entre les engagements du gouvernement pour lutter contre les changements climatiques et les besoins importants en énergies renouvelables, selon le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.
«Quand on regarde les entreprises et les particuliers, et qu’on se compare à d’autres juridictions, on consomme beaucoup d’énergie. [...] Faut faire un meilleur travail», a-t-il averti, en entrevue à l’émission «Le monde à l’envers».

TOMA ICZKOVITS
Plus de sobriété = un barrage en moins
Les barrages ne sont pas nécessairement la solution, selon le ministre, qui mise d’abord sur la sobriété énergétique et le développement de l’énergie éolienne.
«On regarde les pays scandinaves comme le Danemark par exemple, où la source éolienne représente près de 50 % des énergies. Nous, c’est à peu près 5-6 %. Il y a un bassin énorme d’éolien qu’on peut construire, avec du transport, c’est beaucoup», a-t-il détaillé.
M. Fitzgibbon a argumenté que de construire des barrages était coûteux et prenait du temps.
«On va tout faire pour ne pas en faire de barrages, mais il faut faire ce qui est responsable niveau écologique [...] Si on arrive en bout de piste, et l’éolien, le solaire, la géothermie, la bioénergie, le gaz naturel renouvelé, les turbines qu’on va réadapter, s’il en manque encore, on va regarder les barrages de grands ouvrages, soit à Terre-Neuve, soit ici au Québec», a-t-il continué.
L’heure de pointe est ce qui pose le plus de problèmes en termes d’énergie. «C’est pour ça qu’on a du gaz naturel. C’est pour ça qu’on a d’autres sources énergétiques [que l’électrique]. Je pense qu’Hydro-Québec fait un très bon travail, et il faut continuer à le faire aussi, mais on ne va pas faire un barrage pour la pointe», a-t-il concédé.
«Cette année, on doit être capables de dire à Hydro-Québec: "Voici les besoins, [ces gens] vont faire le travail parce qu’ils sont qualifiés pour faire ça, quelles sont les sources énergétiques", et on verra si on a besoin d’un barrage ou non», a ajouté le ministre.