Après les craintes soulevées dans la population, la transformation de l’horaire de faction à un horaire à l’heure pour le service ambulancier du secteur de Montmagny-Sud et d’une portion des Etchemins est mise sur pause par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches.
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Sept municipalités conserveront donc leur ambulance la nuit, pour le moment.
« Ce n’est pas un pas de recul, c’est vraiment un pas de côté, où on verra au final, quand on aura bien communiqué tout ça à toutes les personnes concernées, si on va de l’avant ou si on reste au modèle actuel », a expliqué l’adjointe au PDG, communications et relations publiques au CISSS de Chaudière-Appalaches, Geneviève Dion.
La semaine dernière, des ambulanciers paramédicaux, élus et résidents de plusieurs petites municipalités de Chaudière-Appalaches dénonçaient ce qu'ils considéraient comme une réduction de la couverture ambulancière la nuit. Ils craignaient des délais d’intervention allant de 30 à 45 minutes puisque le service serait assuré par des municipalités voisines à partir du 31 mars 2023.
Le CISSS de Chaudière-Appalaches dit avoir la conviction que la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure sera bénéfique à terme pour la population. Toutefois, il « n’entend pas imposer ce changement sans que les bénéfices de celui-ci, pour la population, soient bien compris et qu’ils suscitent l’adhésion de ses partenaires municipaux », peut-on lire dans un communiqué publié vendredi.
« Ils nous disent qu’on va attendre un peu, prendre le temps de l’expliquer comme il le faut. Comme si les gens du coin n’étaient pas assez intelligents pour comprendre qu’un délai c’est un délai », a lancé le superviseur chez Ambulances L'Islet-Sud, Mario Robitaille.
Pour lui, le délai annoncé vendredi par le CISSS de Chaudière-Appalaches pour le passage aux horaires à l'heure n'est pas nécessairement une bonne nouvelle.
« C’est sûr que le statu quo d’horaire de faction n’est pas préférable pour les employés, pour les entreprises, pour la rétention de personnel. Nous on vise vraiment une couverture à l’heure et autant que possible 24 heures pour donner le meilleur service à la population, c’est ça le but. »
Une trêve
« Je pense qu'il faut prendre ça comme une bonne nouvelle à court terme », s'est réjoui le maire de Saint-Magloire, Daniel Thibault, qui dit voir cette annonce comme une « trêve » face à la grogne populaire. « Ça nous donne le temps de regarder les possibilités, informer davantage. »
La zone concernée comprend les municipalités de Saint-Fabien-de-Panet, Lac-Frontière, Saint-Just-de-Bretenières, Saint-Paul-de-Montminy, Sainte-Apolline-de-Patton et Sainte-Lucie-de-Beauregard, en plus de Saint-Magloire, dans la MRC des Etchemins.