Le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, a affirmé jeudi au caucus de la Coalition Avenir Québec que le développement de l'énergie éolienne passerait avant la construction de nouveaux barrages hydroélectriques.
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Il estime que la province est même en retard comparativement aux pays européens à ce chapitre.
Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine reçoivent chaque année entre 14 M$ et 15 M$ en redevance de l’éolien.
Ces sommes sont redistribuées dans les MRC et les municipalités.
Les propos du ministre de l’Énergie rassurent donc les membres de l'Alliance éolienne de l'Est.
«Je pense que le constat c’est que la filière éolienne elle est maintenant mature, elle a fait ses devoirs dans le passé, c’est une source d’énergie renouvelable la plus compétitive», explique le président de la Régie intermunicipale de l’énergie de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Simon Deschênes.
Son co-porte-parole de la région du Bas-Saint-Laurent abonde dans le même sens.
« L’aspect pratico-pratique, construire un barrage à grand gabarit c’est environ 15 ans; un parc éolien de 300 mégawatts, du moment que c’est annoncé, on sera en opération dans trois ans», ajoute Michel Lagacé, le président de la régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent.
Toujours en attente des projets retenus
Hydro-Québec n’a toujours pas confirmé quels sont les projets retenus dans le cadre de son appel d’offres pour l’acquisition de 300 mégawatts.
L’annonce des projets éoliens sélectionnés devait se faire au mois de décembre, mais celle-ci a été repoussée à la fin du mois de janvier.
Les membres de l’Alliance éolienne de l’Est espèrent obtenir leur part du gâteau.
«On pense avoir la chance d’avoir au moins un projet éolien, peut être deux, voire même trois», estime Simon Deschênes.