Le port de Québec n’a pas abandonné son idée d’un terminal de conteneurs, mais répète qu’un futur projet ne se fera pas en empiétant dans le fleuve.
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L’Administration portuaire de Québec (APQ) présentait vendredi sa planification stratégique 2023-2026, dans un horizon d’une Vision 2035. Disant s’engager dans une «transformation du port», le président et chef de la direction, Mario Girard, a établi les bases de l’action de son organisation pour les prochaines années.
S’il met au rancart toute expansion des installations dans les eaux du fleuve, le Port n’a pas pour autant mis un couvercle sur sa volonté de développer le secteur des conteneurs. Du projet Laurentia, mort et enterré, on veut conserver cette vision de développer leur manutention.
«On a tiré des enseignements de Laurentia et je réitère qu’aucun projet de cette nature n’est actuellement sur la table. Maintenant, la conteneurisation est une tendance mondiale. Et c’est encore plus vrai dans un contexte de rupture des chaînes d’approvisionnement. Tôt ou tard, il faudra engager un dialogue social sur les conditions à réunir pour que le Port de Québec puisse participer au rétablissement des chaînes d’approvisionnement», a mentionné le PDG.
Modèle «valable»
«L’idée qui justifiait Laurentia, le modèle d’affaires, c’est encore valable. On n’investit pas 800 millions $ avec des partenaires comme ça en se disant que c’est un projet qui ne tient pas la route. Il y a des choses qu’on va être capable de récupérer de Laurentia, des choses qu’on va faire différemment, par rapport à la communication.»
Ce futur projet se ferait sur les terrains actuels du Port, sur la Rive-Nord, grâce à une réorganisation des activités. Plusieurs matières peuvent être mises en conteneur, a souligné M. Girard, qui n’a cependant pas voulu s’engager à diminuer le vrac à ciel ouvert, qui est souvent pointé du doigt comme source potentielle de contaminants de l’air.
Rabaska
Quant aux terrains de Rabaska, dans l’est de Lévis, le port les a toujours dans sa mire, des discussions sont toujours en cours, mais absolument aucun projet n’est dans les cartons à cet endroit, répète-t-il. Mario Girard estime qu’il faudra «plusieurs années» avant que quelque chose s’y concrétise.
Dans sa planification stratégique, l’APQ vise quatre principaux objectifs : se rapprocher de la communauté, innover, s’engager vers le développement durable et devenir un employeur de choix.
Diverses mesures ont été identifiées, notamment la mise sur pied d’un fonds communautaire pour soutenir des initiatives citoyennes, la bonification de l’offre récréotouristique sur ses terrains, l’électrification des quais et l’ajout d’accès au fleuve.