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Un ex-directeur corrompu dans le collimateur du fisc pour s'être fait construire une «Batcave»

Photo du luxueux garage que s’était fait construire Alain Prud’homme (en mortaise), ex-directeur de l’École des métiers de la construction de Montréal.

Photos garcieuseté et d'archives

Photo du luxueux garage que s’était fait construire Alain Prud’homme (en mortaise), ex-directeur de l’École des métiers de la construction de Montréal.

Déjà en prison pour avoir fraudé le gouvernement afin de se construire chez lui un garage inspiré de Batman, un ex-directeur de l’École des métiers de la construction de Montréal vient de plaider coupable d’avoir menti au fisc, ce qui lui a valu une amende de 54 000 $. 

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«Oui je plaide coupable, oui je reconnais avoir commis une infraction», a laissé tomber Alain Prud’homme lors d’une audience au palais de justice de Montréal ce vendredi.

Depuis novembre dernier, le directeur déchu de l’EMCM purge une peine de 18 mois de prison pour fraude et abus de confiance, en lien avec ses crimes commis de 2011 à 2017.

Photo du gym qu’avait fait construire inutilement et sans autorisation Alain Prud’homme, ex-directeur de l’École des métiers de la construction de Montréal, dans cette école.

Photo gracieuseté

Photo du gym qu’avait fait construire inutilement et sans autorisation Alain Prud’homme, ex-directeur de l’École des métiers de la construction de Montréal, dans cette école.

Achats inutiles

À l’époque, Prud’homme dirigeait l’École des métiers de la construction de Montréal (EMCM). Profitant de son titre, il avait alors octroyé des contrats «irréguliers» d’une valeur de près de 900 000 $ à deux entrepreneurs qui n’étaient pas homologués par la commission scolaire.

«Ça lui a permis de recevoir des avantages, dont des travaux pour se construire un garage de luxe à sa résidence personnelle», a expliqué Me Maude Piché de l’Agence du revenu du Québec.

Prud’homme avait également fait construire un chic gymnase avec vestiaires à l’intérieur de l’école, ainsi que de l’équipement inutile à l’EMCM, mais qu’il a utilisé a des fins personnelles.

«Il y avait de l’équipement de cuisine haut de gamme et du matériel photographique», a dit la procureure.

Alain Prud’homme

Photo gracieuseté

Au tour du fisc

Prud’homme avait ainsi été arrêté par l’Unité permanente anticorruption. Sauf que les enquêteurs du fisc se sont également intéressés à son cas. Et après vérification, il n’avait pas déclaré tous les avantages qu’il avait reçus.

«Il a fait des déclarations fausses ou trompeuses en vertu de la loi sur les impôts», indique un document de cour.

Il s’est également fait reprocher d’avoir illégalement réclamé un remboursement de TPS, ce qu’il a admis ce vendredi. En tout, il a plaidé coupable à quatre accusations pénales.

À la suggestion des parties, le juge Pierre Fortin l’a condamné à 54 000 $ d’amende, ainsi que d’une année de prison. Cette sentence sera toutefois purgée en même temps que celle dans le dossier criminel, si bien qu’elle ne devrait pas rallonger le temps que Prud’homme passera derrière les barreaux.

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