La petite municipalité de Sacré-Cœur, située aux limites de la Côte-Nord et du Saguenay, ouvre ses portes aux travailleurs étrangers pour pallier le problème de main-d’œuvre.
Le principal employeur du village, le Groupe Boisaco, a accueilli neuf employés en provenance du Nicaragua vendredi matin. Ils ont découvert leur nouvel environnement de travail après avoir dégusté un bon déjeuner avec la direction de la coopérative et la mairesse de Sacré-Coeur.
«C'est une bouffée d'air frais pour nous», a lancé le président du groupe, Steeve St-Gelais.
C'est au printemps 2021 que Boisaco a entrepris des démarches avec l'organisme Travailleurs sans Frontières, sans se douter que le processus serait aussi long. Aujourd'hui, la coopérative de travailleurs est soulagée de pouvoir enfin compter sur cette main-d'œuvre de qualité.
«Ils vont être membres de nos coopératives et ils vont participer à la propriété collective au même titre que nos autres travailleurs, a précisé M. St-Gelais. Pour nous ça s'inscrit dans une démarche à long terme parce qu'on espère qu'ils vont vouloir s'installer ici et faire venir leur famille.»
Sept d'entre eux travailleront à l'usine de Boisaco. Les deux autres à Bersaco aux Bergeronnes, sur la Haute-Côte-Nord.
Le Groupe Boisaco a acheté une résidence où seront logés ses travailleurs pour s'assurer de leur bien-être et de leur confort. Une ressource a même été embauchée spécifiquement pour les aider à s'intégrer.
Il s'agit d'un projet enrichissant pour la petite communauté qui compte un peu moins de 1800 habitants. «Nous on a prévu les accueillir à la municipalité dans les semaines qui vont venir pour leur montrer notre façon de vivre, a affirmé la mairesse, Lise Boulianne. Je pense que les fins de semaine ne seront pas faciles pour eux quand ils ne travailleront pas, donc il va vraiment falloir les encadrer.»
Cinq autres travailleurs du Nicaragua les rejoindront bientôt et Boisaco a déjà entamé des démarches pour faire venir une douzaine de Sénégalais.
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