Les années se suivent et se ressemblent alors que des commentaires grossophobes sont toujours omniprésents sur les réseaux sociaux, un phénomène qui est amplifié au cours du mois de janvier.
Cette situation est dénoncée par plusieurs spécialistes, dont la nutritionniste Sarah Normandin.
«D'avoir un discours comme on voit, en janvier, qui est encore pire je trouve en 2023, d'avoir un discours culpabilisateur, qui va vous dire "vous êtes gros, c'est de votre faute ou vous avez juste à vous bouger, puis ça va se régler", c'est tellement, mais tellement problématique», affirme-t-elle en entrevue à TVA Nouvelles.
Les résolutions de janvier avec l’arrivée de la nouvelle année amplifient ce phénomène.
«Les gens vont être très vulnérables à cette période-là de l'année, continue-t-elle. Ils viennent de fêter [...] et vont se faire dire "Vous avez mangé beaucoup pendant les Fêtes; maintenant, c'est le temps de vous remettre en forme. Voici ce que j'ai à vous offrir pour y arriver."»
Les grandes plateformes comme TikTok et Facebook ne font rien pour régler la situation, car qu'en plus des commentaires gratuits, des publicités mensongères et même dangereuses pour la santé qui circulent.
«Quand tu vois une publicité, ça appelle aux émotions, explique le spécialiste en marketing numérique, Philippe Richard Bertrand. Donc, il faut faire attention.»
Même si ces publicités comportent des risques pour la santé, impossible de les faire disparaître.
«Les gens malhonnêtes ou ceux qui vendent les produits miracles qui ne sont pas si miracles que ça n'ont pas une publicité qui roule, ils en ont 200 qui roulent en même temps», indique l’expert.
La question de la grossophobie doit être évoquée dès le plus jeune âge et passe aussi par l'éducation des enfants, selon l'autrice Édith Bernier.
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