Un conducteur a certainement eu toute une frousse quand, en pleine tempête de neige, un autre automobiliste l’a dépassé en effectuant du dérapage «contrôlé» («drifting») dans une bretelle d’accès à une voie rapide. 

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La scène a été filmée ce dimanche par un véhicule qui le suivait, mais il n’a pas été possible d’identifier l’endroit précis où s’est déroulé l’événement. 

Les images ont été partagées par un internaute à TVANouvelles.ca. 

«Rien de moins qu’un petit dépassement sa drift dans bretelle», peut-on lire sur la story Instagram, qui identifie visiblement le conducteur impliqué. 

Après vérification, le conducteur qui effectue le dérapage semble être un amateur de voitures modifiées. Il publie de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux. 

«Pas la plus belle drift que j’ai vu»

Selon le pilote de course et chroniqueur automobile Bertrand Godin, la voie publique n’est tout simplement pas l’endroit pour faire ce genre de manœuvre.

«Ce n’est pas la plus belle drift que j’ai vu, mais le conducteur semble être en contrôle», explique M. Godin en entrevue à TVANouvelles.ca.

«Généralement, les gens qui vont voir une «drift» ou dérapage contrôlé, ils vont penser que le conducteur a perdu le contrôle, ce qui n’est pas vrai. Les bons conducteurs savent comment utiliser la manœuvre », ajoute le pilote d’expérience. 

Selon lui, le problème peut survenir en raison de la réaction d’un autre conducteur : la surprise pourrait causer un accrochage, ou un accident. 

Si un accident devait survenir en raison de dérapage contrôlé, un conducteur téméraire, même habile, pourrait être accusé de conduite dangereuse. Dans ce cas-ci celui qui effectue le dérapage contrôlé n’est pas dans la voie et ne peut toute simplement pas dépasser à cet endroit, ce qui contrevient au Code de la sécurité routière. 

Bertrand Godin invite plutôt les amateurs de conduite plus sportive à aller s’amuser sur les circuits fermés, où il est possible de faire des dérapages contrôlés, même l’hiver. 

«Il ne faut pas laisser la passion l’emporter sur les risques», conclut M. Godin.