La Société des traversiers du Québec (STQ) prévoit investir 191,5 millions $ pour acquérir trois nouveaux navires électriques destinés aux traverses de L’Isle-aux-Coudres et de Sorel-Tracy.
La livraison du premier traversier est espérée pour 2029, dans six ans, a annoncé la ministre des Transports et de la Mobilité, Geneviève Guilbault, lors d’une conférence de presse à Québec, lundi matin. « Ces navires seront en fonction en 2030 », a précisé la ministre.
Un appel d’offres sera lancé dans les prochains jours afin de retenir les services de professionnels qui seront chargés de réaliser le dossier d’opportunité et le dossier d’affaires.
En optant pour des navires électriques rechargeables, la STQ estime qu’elle réduira ses émissions d’environ 4 450 tonnes de CO2 par année, soit l’équivalent d’environ 1 000 voitures à essence, seulement à la traverse de Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola.
Navires de relève
Une fois les trois nouveaux bateaux mis en service, les bateaux actuellement utilisés à Sorel-Tracy et à L’Isle-aux-Coudres seront utilisés comme navires de relève dans les autres traverses de la société d’État.
Faute de pouvoir compter sur de tels navires, la STQ a notamment dû recourir, l’été dernier, aux services de Croisières AML pour affréter le AML Levant pendant l’absence du NM Lomer-Gouin, appelé en renfort pour maintenir le service entre L’Isle-aux-Coudres et Saint-Joseph-de-la-Rive, dans Charlevoix.
Les deux navires en service à la traverse de Québec (NM Alphonse-Desjardins et NM Lomer-Gouin) ont plus de cinquante ans d’âge. Ils ont été construits en vitesse au début des années 70, dans la foulée de la construction du pont Pierre-Laporte et de la création de la STQ.
Les deux traversiers de Tadoussac ont été remplacés dans les dernières années par deux navires alimentés au GNL. Ils devaient coûter 125 millions $, mais la facture finale s’est finalement chiffrée à près de 324 millions $, soit 200 millions $ de plus.