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«Ça m’a perturbé»: le jeune qui a subi la fouille «dégradante» raconte l’intervention

L’adolescente de 16 ans qui a subi une fouille «dégradante» alors qu’il se trouvait dans un centre de réadaptation de la DPJ à Sherbrooke, en Estrie, se dit «perturbé» par l’événement. 

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Ayant déjà été victime d’agression sexuelle, il se dit sensible à «tout ce qui englobe ou même tourne autour de ça». 

«Moi, c’est ça qui vient me chercher. Devoir me déshabiller devant des inconnus, devoir faire ces gestes-là, ces mouvements-là, ça m’a perturbé, même encore aujourd’hui», confie-t-il à TVA Nouvelles. 

Le jeune, qui était soupçonné à tort d’avoir caché une clé dans son anus, raconte s’être fait demander de mettre une robe de chambre, puis d’enlever ses sous-vêtements sous celle-ci. 

«J’ai dû leur montrer chacun de mes côtés, le côté gauche, le côté droit de la cuisse. Ensuite, ils m’ont fait faire des squats, ils m’ont fait sauter, aussi quand j’étais en position de squat, donc accroupi par terre, ils m’ont demandé de tousser à plusieurs reprises», rapporte-t-il. 

L’adolescent, qui avait confiance aux intervenants du centre jeunesse, avoue s’être senti «un peu démuni de tout».

«Je me sens un peu abandonné, aussi, en quelque sorte, par le centre jeunesse. Ce sont des gens de confiance, et puis moi je suis allé là en ayant justement une confiance envers eux», dit-il. 

Le jeune et ses parents avaient une relation difficile, selon le jeune, et se sont tournés vers la DPJ pour obtenir de l’aide.

Il ne croyait toutefois pas qu’un tel événement pourrait se produire lors de son séjour en centre de réadaptation de la DPJ. 

«C’est vrai que ça n’allait pas bien avec mes parents, et j’en étais conscient et je n’étais pas bien avec ça, et je suis allé moi-même chercher de l’aide parce que ça ne fonctionnait pas, et là, je me ressors justement avec un traumatisme», déplore l’adolescent. 

Ce dernier avoue qu’il ne souhaite à personne de vivre une telle expérience. 

«Je ne souhaite pas ça, même à mon pire ennemi de se retrouver avec une situation comme ça. Tu as l’impression d’avoir perdu quelque chose quelque part», confie-t-il. 

Les parents de l’adolescent songent à poursuivre le centre jeunesse. 

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