Avant d’aller de l’avant avec leur projet de fusion, Rogers et Shaw devront attendre le feu vert du ministre François-Philippe Champagne, qui ne semble pas pressé d’accorder leur souhait.
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«Moi, je suis le régulateur».
C’est en ces termes que le ministre de l’Industrie a balayé du revers de la main la nouvelle date limite avancée par les parties prenantes de l’entente, faisant passer celle-ci du 31 janvier au 17 février.
«Ce que j’ai dit de façon très claire, c’est que je vais prendre une décision en temps opportun. Alors pour l’instant, on continue d‘étudier la décision de la Cour d’appel fédérale», a-t-il déclaré mardi matin.
Dernier rempart contre la conclusion de l’entente de plus de 20 milliards $, M. Champagne aurait ajouté une nouvelle condition, soit celle d’obliger Rogers et Québecor à garantir sur papier que les entreprises s’engageaient à recevoir des sanctions si elles ne respectaient pas leur promesse de réduire le prix pour les services de téléphonie mobile dans l’Ouest canadien.
Cette dernière information a été avancée par le «Globe & Mail», sans que le ministre confirme la chose aux journalistes.
Pour que la fusion aille de l’avant, il faut que Shaw, quatrième joueur au pays, se départisse de sa filière Freedom Mobile et la vende à Québecor pour 2,85 milliards $.
L’entente permettrait à Vidéotron, propriété de Québecor, d’étendre son marché dans l’Ouest canadien.
Rogers, de son côté, avalerait le restant de Shaw, notamment ses services de télédiffusion.
Le ministre Champagne avait déjà demandé que Québecor promette qu’il garderait les licences pour une période de dix ans et qu’il promette de baisser les prix. Les entreprises avaient promptement adhéré aux conditions.