À Saguenay, toutes les ressources mettent l'épaule à la roue pour aider la soixantaine d’itinérants, en prévision des prochains jours qui s’annoncent froids.
Les policiers de Saguenay en font vraiment beaucoup. On peut dire qu'ils font souvent la différence. Ils se disent prêts à intervenir auprès des personnes en situation d’itinérance pour les aider à affronter la vague de froid à venir.
«Malgré les froids annoncés, on n’a pas beaucoup d’inquiétude. On sait que ces personnes-là ne sont pas en danger, qu’elles vont avoir des sources de chaleur et sont habillées de façon à pouvoir affronter les températures. Pour nous, il y a un beau travail qui a été fait», a constaté Luc Tardif, porte-parole du Service de police de Saguenay.
Faire toute la différence
Les policiers Éric Gaudreault et Jean-Pierre Gauthier s’affairent à temps plein à bâtir une relation de confiance avec eux. Ils multiplient les rencontres avec différentes ressources et travaillent de pair avec leurs différents partenaires comme le CIUSSS, les travailleurs de rue et la Ville de Saguenay. Chaque jour, ils sont sur le terrain pour épauler les personnes en situation d’itinérance.
«Les agents connaissent leur clientèle, connaissent leurs itinérants. Il y a un recensement d’ailleurs qui a été fait depuis plusieurs semaines pour connaitre un peu le nombre. Ça nous permet aussi de savoir lorsqu’il y a une nouvelle personne en situation d’itinérance sur notre territoire. Éric et Jean-Pierre peuvent aller se présenter et lui offrir des services», a poursui M. Tardif.
«Les policiers sont sollicités régulièrement quand il y a de la violence aussi à l’intérieur du bâtiment», a ajouté Yannick Harvey, directeur général de la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi.
«Ils viennent sur place et ils calment l’atmosphère», a admis un usager de la maison pour sans-abri.
De plus en plus
Selon le plus récent recensement, ils sont près de 70 à se retrouver en situation d’itinérance à Saguenay. Parmi eux, une dizaine choisissent la rue plutôt que les ressources.
«C’est des gens qui disent ne pas vouloir être confrontés aux règles, ne pas vouloir résider en société ou avoir peur de certaines choses. Ils ont quand même un bon contact avec les policiers», a expliqué Luc Tardif.
Mais parfois, un miracle se produit. Peu de temps avant les Fêtes, Éric et Jean-Pierre ont réussi à sortir un itinérant de la rue. Leur aide lui a, en quelque sorte, sauvé la vie.
«C’est un individu qui, après quelques chutes de neige, a réussi à se faire un abri avec des toiles. À force de patience, de respect et d’écoute, les policiers ont réussi à lui trouver un appartement où il est encore aujourd’hui. On fait plusieurs démarches avec lui», a raconté le porte-parole du SPS.
À la maison d’accueil pour sans-abris de Chicoutimi, personne ne sera refusé.
«Notre milieu est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Même si c’est plein, on va quand même accueillir la personne, on va leur trouver une place où dormir», a assuré M. Harvey, qui constate aussi une belle collaboration de la part des usagers.
Le service dispose actuellement de 24 chambres en plus de 21 lits en hébergement d’urgence, au sous-sol.
«En dessous de l’uniforme, on est des hommes et des femmes qui s’en font aussi au jour le jour pour ces gens-là. Plus on prévoit, moins il y a de risque et c’est merveilleux pour tout le monde», a confié ,M. Tardif.
Les ressources seront encore plus aux aguets dans les jours à venir car la température ressentie sera inférieure à -40 degrés.