Des patients qui souffrent de surdité, et qui habitent l'ouest de la province, n'auront plus à se déplacer vers Québec pour bénéficier d'un implant cochléaire.
Une première intervention du genre a été pratiquée à Montréal par un médecin du Centre universitaire de santé McGill.
L’heureuse patiente est Madlyn Grant, une dame de 76 ans, nouvellement arrière-grand-mère, qui n’entendait presque plus depuis cinq ans.
«Elle n’entendait pas les gazouillis de son arrière-petite-fille qui a 6 mois aujourd'hui. Donc, elle va pouvoir l'entendre bientôt», explique la fille de Mme Grant.
Des prothèses auditives n’étaient plus suffisantes.
«C’était vraiment, vraiment difficile. Ça m’a rendue très dépressive», indique-t-elle.
Les examens ont démontré qu'elle était une candidate idéale pour avoir un implant cochléaire. Elle a été la première à en recevoir un au Centre universitaire de santé McGill lors d'une intervention chirurgicale avec anesthésie générale pratiquée le 13 janvier dernier par une ORL.
C'est un travail de précision qui a duré deux heures.
L'implant cochléaire a été imaginé il y a plus de 30 ans et a révolutionné la prise en charge de personnes atteintes de surdité profonde à sévère.
«Il y a une partie qui ressemble à une prothèse auditive normale qui s'assoit sur l'oreille. La différence est que plutôt que d'envoyer du son dans l'oreille, le signal du son est envoyé par voie magnétique sous la peau, un dispositif qui est, lui, mis par chirurgie et qui va venir stimuler le nerf auditif de façon électrique», explique François Prévost, audiologiste au CUSM
Selon Mme Grant, le son est plutôt robotisé.
«Mais mon cerveau est censé être intelligent. Il va s’habituer», assure-t-elle.
Chaque année, le Centre universitaire de santé McGill prévoit effectuer 150 opérations chez des adultes, et environ 30 à 40 opérations chez des enfants.
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