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Économie: le début de l’année s’annonce particulièrement difficile pour les Québécois

Bloc économie épargne argent

Illustration Fotolia

Tout laisse croire que l’économie du Québec va continuer de se détériorer au cours de la première moitié de 2023, selon les économistes de Desjardins, qui ont mis à jour leur Indice précurseur Desjardins (IPD) mercredi. 

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«Étant donné que l’IPD pointe encore vers le bas avec un recul significatif de 2,2 % en novembre, la première moitié de 2023 s’annonce particulièrement difficile pour l’économie québécoise», a déclaré Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.

Cet indice «permet de saisir, dans l’économie du Québec, les changements de tendances susceptibles d’annoncer l’arrivée d’un ralentissement, d’une récession ou d’une reprise environ six mois à l’avance», est-il expliqué dans la dernière étude économique de Desjardins.

Habitations, consommateurs et entreprises

L’économiste met notamment en avant «la composante habitation» de l’IPD qui continue de s’affaiblir. Au mois de décembre, les mises en chantier ont d’ailleurs atteint 33 400 logements, soit le plus faible niveau depuis août 2018, tandis que les ventes des propriétés restent faibles.

«La détérioration du marché de l’habitation est loin d’être terminée puisque le relèvement des taux d’intérêt n’a pas encore produit son plein effet», a souligné Mme Bégin.

Sans surprise, la «composante ménages» révèle que les dépenses en biens «commencent à être affectées par les hausses successives des taux d’intérêt».

«Même si le marché du travail résiste bien jusqu’à maintenant et que le taux de chômage demeure près du creux historique de 3,8 %, celui-ci devrait remonter au cours des prochains mois et approcher 6 % d’ici la fin de 2023.»

Enfin, l’économiste note que la «composante entreprises» persiste dans sa tendance à la baisse.

Récession à l’horizon

«Une récession a même possiblement déjà débuté puisque le PIB réel a fléchi de 1,4 %, à un rythme annualisé, au troisième trimestre de 2022», a affirmé Mme Bégin.

Elle rappelle toutefois qu’il faudra patienter encore quelques mois «avant d’établir un diagnostic officiel concernant le début de la récession» puisque la durée doit être d’au moins deux trimestres consécutifs.

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