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Dominic Barton assure qu’il n’est pas ami de Justin Trudeau

L’ancien ambassadeur en Chine et haut placé de McKinsey, Dominic Barton, a nié toute relation d’amitié avec le premier ministre Justin Trudeau lors de son passage en comité parlementaire mercredi.

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«Je ne suis pas un ami. J’ai une relation professionnelle. Je le respecte, je crois qu’il me respecte. Je n’ai pas son téléphone personnel, et je n’ai jamais été dans une salle seul avec lui», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était «sous le choc» des allégations et des rumeurs sur leur apparente proximité.

Il dit avoir rencontré pour la première fois Justin Trudeau dans un ascenseur en 2013, deux ans avant qu’il ne devienne premier ministre, en chemin vers une rencontre avec l’ancien ministre des Finances conservateur, Jim Flaherty.

Encore mercredi, le chef conservateur d’aujourd’hui, Pierre Poilievre, a reproché à Justin Trudeau d’être un «très proche ami» de Dominic Barton, qui a été choisi comme ambassadeur en Chine en 2019 notamment pour piloter le dossier des deux Michael.

M. Barton n’était pas qu’une figure secondaire de la mystérieuse firme américaine: associé à McKinsey depuis 1986, il a monté les échelons et devenu avec le temps le directeur général mondial entre 2009 et 2018.

Mercredi, Justin Trudeau a servi un «non» sec lorsqu’on lui a demandé si sa relation avec M. Barton avait influé sur l’attribution de contrats par le Canada.

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Pas impliqué dans les contrats

Sous le feu des députés, M. Barton a aussi nié avoir eu quelconque rôle dans l’attribution ou le travail issus non seulement du gouvernement canadien, notamment parce qu’il a déménagé en Asie en 1996.

«Pour mettre les choses en perspective, McKinsey est une très grande firme. Le travail qui se fait au Canada est très petit», a déclaré M. Barton, qui est aujourd’hui président Rio Tinto. «Je n’ai jamais observé de près un contrat avec le gouvernement du Canada.»

En qualité de directeur international, il a dit que la majeure partie de son temps était dédiée à la direction «stratégique» de la compagnie et la nomination de personnel pour réaliser une vision à long terme du rôle de McKinsey dans le monde.

Rappelons que McKinsey a reçu plus de 100 millions $ en contrats depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir, en 2015.

Dominic Barton a reconnu «l’énorme croissance» qu’ont connue les firmes de consultant au cours des dernières années.

Selon lui, cela s’explique notamment par le fait que les gouvernements en sont toujours à «l’âge de pierre» en ce qui concerne la formation de ses employés.

Tout en louangeant la qualité du personnel de la fonction publique, il croit que les gouvernements doivent mettre «beaucoup plus d’investissements» en formation.

L’explosion des contrats est aussi due à la pandémie de COVID-19, qui a surchargé non seulement les gouvernements à travers le monde, mais aussi les firmes de consultant comme McKinsey, qui avaient de la difficulté à trouver le personnel nécessaire pour accomplir le travail.

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