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Raynald Desjardins devra divulguer ses finances aux autorités carcérales

Raynald Desjardins en décembre 2011 au moment de son arrestation pour le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna.

Photo d’archives, Agence QMI

Raynald Desjardins en décembre 2011 au moment de son arrestation pour le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna.

Raynald Desjardins, l’un des plus influents acteurs de la mafia montréalaise, devra finalement divulguer ses finances aux autorités carcérales, a tranché la Commission des libérations conditionnelles du Canada. 

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«Un lien clair a été établi entre la condition de divulguer vos finances et votre risque de commettre une infraction pour but d'appât du gain», a noté la Section d’appel de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

Dans sa décision rendue mardi, elle a donc confirmé celle de septembre obligeant Desjardins à dévoiler ses finances à sa libération d’office.

Desjardins s’était retrouvé derrière les barreaux pour avoir planifié le meurtre de Salvatore Montagna, tué par balles en novembre 2011 à Charlemagne, sur la Rive-Nord de Montréal.

Après avoir été libéré d’office en avril 2021, puis renvoyé derrière les barreaux car il se trouvait en permanence avec un garde du corps criminalisé, le mafioso de 68 ans a finalement pu sortir de prison en septembre dernier.

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Condition de libération

De nombreuses conditions étaient assorties à cette sortie du pénitencier, dont celle de divulguer ses finances.

Or, selon Desjardins, «la Commission a violé un principe de justice fondamentale», soit le devoir d’agir équitablement et le droit d’être entendu.

«Vous soutenez que rien dans les renseignements ne permet d'associer vos délits actuels à l'appât du gain ou à l'enrichissement par le biais d'activités criminelles», peut-on lire dans la décision.

Desjardins soutenait que la CLCC se basait sur un délit d’importation de stupéfiants qui remonte aux années 1990 pour imposer une telle condition, mais qu’aucun lien n’avait été établi entre celui-ci et le présent délit.

Or, la CLCC note que le Lavallois est «toujours considéré comme un associé actif au crime organisé».

«L'un des objectifs principaux d'une organisation criminelle est de commettre des infractions pour lui procurer un avantage financier», précise-t-elle.

- avec Valérie Gonthier

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