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Violence dans les écoles: «Aucun enfant ne peut apprendre avec la peur au ventre»

Ce n’est pas une illusion, les violences entre adolescents sont à la hausse dans les écoles québécoises, affirme Marwah Rizqy, députée libérale de Saint-Laurent en entrevue sur LCN.

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«Dans plusieurs centres de services scolaires, les violences ont doublé, des fois triplé», dit-elle.

«Il y a beaucoup de bagarres, mais c’est surtout le niveau de violence» en général que déplore la porte-parole en matière d’Éducation pour le Parti libéral du Québec.

«Écoutez, il y a un jeune qui est mort poignardé dans la cour d’une école! Aucun enfant ne peut apprendre avec la peur au ventre.»

Mme Rizqy a donc pris l’initiative de faire une demande d’accès à l’information dans les 72 centres de services scolaires, qui ont confirmé la hausse reflétée par les médias récemment.

En plus des enfants et de leurs parents, les membres du personnel aussi ont de quoi être inquiets : 911 d’entre eux ont été blessés en 2021 à cause des violences dans les écoles. 

Ce qui trahit le nombre d’incidents violents, ce sont souvent les vidéos qui en sont faites par des élèves, qui ont souvent le réflexe de filmer avant d’intervenir, ce que la députée libérale aimerait changer.

« Il me semble qu’on devrait former les gens à réagir face à des agressions», dit-elle.

La pandémie aurait été un point de bascule dans cette augmentation, selon Mme Rizqy, qui suggère que l’isolement, l’absence de sport et le temps d’écran pourraient être des facteurs dans la flambée des agressions.

Des violences partout au Québec

Au Centre des services scolaires des Mille-Îles, le nombre d’incidents violents serait passé de quelque 2500 cas en 2018-2019 à 4200 en 2021-2022; aux Îles-de-la-Madeleine, une plus petite communauté, ils ont augmenté de 5 à 40 cas.

D’après certains centres de services scolaires, ces chiffres représenteraient un changement dans la manière de comptabiliser les incidents plutôt que dans le nombre d’incidents en tant que tel.

Marwah Rizqy est sceptique face à ce genre d’explications, et insiste sur le fait que des solutions doivent être trouvées le plus rapidement possible, «avant que ça soit trop tard».

«Les enseignants qui font face à cette violence-là, est-ce qu’ils ont l’aide nécessaire?» demande-t-elle.

«Moi, Marwah Rizqy de Saint-Laurent, toute seule, je n’ai pas toutes les réponses. Mais je ne crois pas que le ministre les ait non plus.»

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