Petrina Darrah, une jeune néo-zélandaise, a essayé de vivre sur la route, en van. Finalement, elle n'a pas apprécié son expérience, qui n’aura duré que deux mois.
La jeune femme a entamé son périple en mars 2022, dans une auto-caravane Mazda MPV.
Elle travaillait alors tant que rédactrice pour une agence de recherche, qui avait une politique flexible permettant aux employés de choisir leur lieu de travail.
«Je rêvais de la liberté qu'offrirait la vie sur la route et j'avais envie d'un mode de vie en plein air, alors j'ai fait du van que je possédais depuis un an mon nouvel espace de travail à plein temps», explique-t-elle sur «Insder».
Mais cette vie ne s’est pas avérée aussi facile qu’elle l’avait envisagé. Au bout de deux mois, elle est retournée vivre avec ses trois colocataires, se jurant de «réserver la vie en van à de courts week-ends».
Voici les choses qui l'ont le plus déçue.
1. Ça n’a rien de photogénique
Les vies de van que l’on voit, par exemple en ligne, ou dans les magazines, sont toujours magnifiques.
Petrina a elle aussi décoré l’intérieur de son véhicule, afin qu’il ait l’esthétique rêvée de la vie en van.

Petrina Darrah | Instagram
Mais après quelques jours de voyage seulement, son van avait l’air d’avoir été mis sens dessus dessous.
À force d’y dormir, d’y manger, d’y travailler, ce petit espace restreint se désorganise très rapidement. L’intérieur de la camionnette accumulait aussi le sable, la poussière et les serviettes humides.
2. Difficile d’y travailler
Petrina pouvait très bien dormir dans sa camionnette, mais y travailler était un défi de taille.
Elle pouvait transformer son lit en un canapé et en une table, mais déjà, ce n’était pas facile. Le manque d’espace l’obligeait à tout sortir de sa camionnette, à jouer à Tetris continuellement.
Même une fois cette nouvelle configuration obtenue, la jeune femme devait se tenir penchée au-dessus de son clavier.
3. La plupart du temps, j'ai fini par travailler dans des cafés.
La vie professionnelle était compliquée
Peu importe si Petrina travaillait à partir de sa camionnette, ou d’un café: il lui était très difficile, voire impossible, de chronométrer une journée de travail de huit heures.

Petrina Darrah | Instagram
«Je travaillais quelques heures depuis ma camionnette avant de conduire une heure ou deux entre deux réunions pour trouver un café. Plusieurs heures plus tard, je terminais généralement les tâches restantes dans ma camionnette», détaille-t-elle.
Beaucoup de lieux de travail étaient par ailleurs loin d'être prestigieux.
«Je prenais des réunions garées sur le bord de la route, avec un arrière-plan filtré qui cachait la pile de linge à côté de moi. Lorsque les cafés étaient fermés, j'envoyais des courriels depuis le siège du conducteur alors que j'étais garé avec mon ordinateur portable sur l'accoudoir», ajoute-t-elle.
4. Le Wi-Fi, une ressource rare
Le Wi-Fi et la réception mobile dictaient l’itinéraire de la jeune femme.
«Je me sentais libre et sans attaches lorsque je me lançais dans mon odyssée de travail à distance. Je pouvais me garer à côté de n'importe quelle plage et travailler à partir d'un hotspot mobile - ou du moins je le pensais», mentionne-t-elle.

Petrina Darrah | Instagram
Elle a en effet rapidement réalisé qu’elle était à la merci de la réception mobile.
«D'innombrables fois, je suis arrivé à une destination pour me rendre compte que j'étais dans une zone morte. Je devais faire demi-tour et conduire jusqu'à ce que je puisse obtenir quelques barres de réception, ce qui était généralement loin de toute vue panoramique», se souvient-elle.
Garder ses appareils chargés était de fait un pénible labeur.
5. Les possibilités de divertissement étaient très limitées
L'énergie des batteries étant une denrée très prisée (et limitée), la jeune femme a beaucoup lu pendant ses temps libres.
«C'était l'automne quand je voyageais, donc le soleil se couchait vers 18 heures. Ma routine consistait généralement à trouver un endroit où camper avant 17 heures, à lire pendant quelques heures et à me coucher vers 20 heures», relate-t-elle.

Petrina Darrah | Instagram
Lorsqu'il pleuvait, les options étaient encore plus limitées. Elle restait blottie dans son van, car il n'y avait aucun endroit pour faire sécher ses vêtements.
6. Une vie moins sociale que prévu
La jeune femme n’a pas trouvé beaucoup de camaraderie sur les terrains de camping.
«Je pensais que les terrains de camping dans lesquels je m'arrêtais seraient remplis de voyageurs à l'esprit libre qui échangeaient des sourires et des conseils sur la vie en van en buvant un café le matin», explique-t-elle.
«Mais ils étaient remplis de retraités dans des autos-caravanes géants et d'autres voyageurs qui semblaient vouloir rester entre eux», a-t-elle ajouté.
7. Moins économique qu’espéré
Petrina pensait qu’en regroupant ses dépenses pour la maison, le bureau et le véhicule, elle ferait des économies considérables, mais ça n’a pas été le cas.
«Comme la batterie de mon ordinateur portable était limitée et que je n'étais pas prêt à rester très longtemps sans prendre de douche, j'ai séjourné dans des campings pendant la semaine, qui demandaient entre 15 $ NZD (environ 13 $) et 25 $ NZD (environ 20 $) par nuit. Et un plein d'essence coûtait environ 200 $ NZD (environ 175 $)», détaille-t-elle.
«En un mois, j'ai donc dépensé 784,85 $ NZD (environ 675 $) en essence et en hébergement. À titre de comparaison, mon loyer à Auckland était de 848 $ NZD (730 $) par mois», a-t-elle ajouté.