Des syndicats dénoncent l’organisation du travail et le manque de personnel à la maison des aînés et alternative de Sherbrooke, la première du genre à avoir ouvert ses portes au Québec.
La maison avait comme mission d'offrir un milieu de vie plus chaleureux et humain aux bénéficiaires.
C'est peut-être le cas, mais on ne peut en dire autant pour les travailleurs, déplore le syndicat des professionnelles en soins des Cantons de l’Est.
À peine ouvert depuis deux mois, le manque de personnel se fait déjà ressentir.
Les résidents qui y sont actuellement hébergés sont beaucoup moins autonomes que prévu, ajoutant à la lourdeur des tâches.
Au téléphone, une infirmière auxiliaire qui a demandé l'anonymat confirme que le ratio personnel/patient est très peu souvent respecté et que plusieurs de ses collègues ont déjà quitté ou songent à retourner travailler dans un autre établissement du réseau.
Mélanie Bérard a participé à l'inauguration de la maison des Aînés en compagnie de la ministre responsable en novembre dernier.
Sans dénigrer la qualité des soins qu'elle reçoit, elle ne peut que constater l’impact du manque de personnel.
Selon le CIUSSS de l'Estrie-CHUS, 13 employés sur 120 ont quitté leur poste.
La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, reconnaît que des ajustements sont nécessaires et qu'ils seront apportés.
Trouver le juste équilibre entre le recrutement de main-d'œuvre sans enlever des ressources essentielles à d'autres installations demeure le principal défi.
La maison héberge 48 résidents sur une capacité de 120.
De nouveaux bénéficiaires devaient y faire leur entrée dans les prochains mois, mais ce ne sera pas le cas en raison de la pénurie de personnel.
La situation sera réévaluée à l’automne, précise le CIUSSS de l’Estrie - CHUS.