Le développement d’une économie verte ne peut pas se faire aux dépends de l’environnement et de la qualité de vie des citoyens, croit Gabriel Nadeau-Dubois, qui considère que le gouvernement a «baclé» son travail dans tous les dossiers relatifs à la qualité de l’air.
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«On ne peut pas développer l’économie verte en scrappant l’environnement et la santé des gens», a lancé le porte-parole de Québec solidaire, jeudi matin, alors qu’on lui demandait si le développement de la filière batterie se fait sur le dos de la qualité de l’air à Limoilou.
M. Nadeau-Dubois estime que le gouvernement Legault a «baclé son travail» dans les dossiers relatifs à la qualité de l’air. Outre les dépassements de la norme de nickel en Basse-Ville de Québec, il cite en exemple le dossier de la fonderie Horne à Rouyn-Noranda.
Mercredi, le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, a signalé qu’il n’y a «aucune règlementation qui empêche qu’il y ait dépassement par moment», ajoutant que l’important est de «corriger cette situation lorsqu’elle survient».
Le rapport du Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques à Limoilou a identifié le nickel comme l’un des principaux contaminants de l’air de Limoilou. En utilisant le nouveau seuil de la norme de nickel, qui a été quintuplé par le gouvernement caquiste, le Groupe a constaté qu’il y a eu des dizaines de dépassements de la norme.
Malgré ces dépassements, aucune sanction n'a été imposée, a reconnu le ministre Charrette mercredi, qui demande du temps. Le projet de loi 102 adopté le printemps dernier a renforcé le régime de sanctions, a-t-il plaidé. «Laissons-lui le temps de s'implanter.»