L'idée d'un rapport d'impôt unique revient hanter Shawinigan et ses nombreux fonctionnaires, au moment où le Bloc québécois (BQ) prévoir tenter une nouvelle fois de faire adopter une loi à cet effet à la Chambre des communes.
Ce projet avait échoué une première fois en 2021, mais le sujet était revenu sur le tapis lors de la dernière campagne électorale fédérale.
Le Parti conservateur s'y était également montré favorable.
La réélection du gouvernement Trudeau, farouchement opposé au rapport d'impôt unique, semblait avoir cloué le cercueil de cette revendication québécoise.
Or, le BQ estime opportun de revenir à la charge avec ce projet de loi.
«Parce que ça reste une mesure de simplification administrative. Ça reste une mesure économique pour la gestion des affaires de l'état. Donc, à cet égard-là, je pense qu'on a encore les mêmes raisonnements qu'on avait», a plaidé le chef bloquiste, Yves-François Blanchet.
On voit ainsi réapparaître une certaine crainte au-dessus du centre fiscal de Shawinigan où travaillent plus de 2000 fonctionnaires fédéraux, et ce, même si le centre a changé de vocation.
Les déclarations de revenus n'y sont plus traitées.
Ce sont maintenant des services fiscaux qui sont offerts à la grandeur du pays.
Le centre sera également bientôt reconstruit.
Le syndicat de l'impôt croit qu'il ne faut pas trop s'en faire et exprime son scepticisme face à l'éventuelle adoption d'une loi fédérale à cet effet.
«C'est l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours. C'est rendu la quatrième fois qu'on nous pend cette chose-là au bout du nez. Ça devient de moins en moins sérieux comme approche. Alors oui il faut être vigilant. Il faut surveiller ça de près. En même temps quel sera l'appétit du gouvernement là-dessus. Je me permets d'en douter», a clamé Julien Nobert, président du Syndicat des employé-e-s de l'Impôt.