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Un prof de l’Université Laval condamné à un an de prison pour possession de porno juvénile

Un prof de l’Université Laval qui a reconnu sa culpabilité dans un dossier de possession de pornographie juvénile après avoir verbalisé ses fantasmes pédophiles à des escortes a été condamné à une peine d’un an de détention.

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François Mathieu-Potvin, professeur au département de génie mécanique de l’Université Laval, a pris le chemin des cellules jeudi matin.

Mathieu-Potvin avait reconnu avoir eu en sa possession une soixantaine de fichiers de pornographie juvénile qui mettaient en scène des jeunes filles âgées de 5 à 12 ans. Les policiers avaient mis la main au collet du délinquant quand deux escortes qu’il avait sollicitées ont contacté les policiers à propos des fantasmes déviants d’un de leur client.

Cette dénonciation a permis de faire le lien avec une information reçue en janvier 2019 à propos d’un client «qui se masturbait en regardant des enfants». Les deux travailleuses du sexe ont mentionné aux enquêteurs que l’homme de 39 ans mentionnait avoir «une attirance pour les filles beaucoup plus jeunes» et qu’il avait même à certains moments proposé d’échanger de la pornographie juvénile.

Cheminement

La peine de 12 mois d’emprisonnement imposée découle d’une suggestion commune entre les deux parties. Il s’agit de la peine minimale pour un crime de possession de pornographie juvénile. L’homme qui était sans antécédents judiciaires a aussi été reconnu coupable d’avoir sollicité des services sexuels.

La juge Sarah-Julie Chicoine a entériné la suggestion des avocats, notamment en raison du cheminement effectué par le délinquant depuis son arrestation.

François Mathieu-Potvin a entrepris une thérapie et les rapports présentenciel et sexologique produits font état d’un risque de récidive faible.

«Monsieur a démontré des remords sincères. [...] Il a vraiment appris de ses comportements et moi-même je perçois qu’il est rempli de prise de conscience. Il a vraiment repris sa vie en main», a insisté son avocat, Me Benoit Labrecque.

La juge Chicoine a reconnu que le processus judiciaire avait eu l’effet dissuasif escompté, le professeur de génie prenant ses problématiques au sérieux.

«Vous vous êtes mobilisé rapidement et avez complété plusieurs thérapies en intégrant entre autres la clinique pour troubles sexuels alors que vous n’aviez pas reçu votre peine, ce qui est assez particulier. Vous avez fait les démarches pour intégrer avant le temps», a salué la magistrate.

Toujours à l’emploi de l’université

Quant au lien d’emploi de François Mathieu-Potvin avec l’Université Laval, il est toujours actif, l’accusé apparaissant toujours sur le site web de l’institution en tant que «professeur agrégé». La maison d’enseignement indique être tenue de «respecter ses responsabilités contractuelles et légales dans le traitement du dossier».

L’université ajoute toutefois que le professeur n’a plus de lien avec ses étudiants.

«[...] Depuis son arrestation, toutes les mesures nécessaires ont été déployées pour que François Mathieu-Potvin ne soit pas en contact avec des étudiantes et des étudiants», précise Simon La Terreur, porte-parole de l’Université Laval.

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